Fraddondi

SOS Parents


PLAN


L’OBECTIF DE CETTE PAGE

N’HESITEZ PAS A VOUS INFORMER

LA DROGUE, QUEL MESSAGE FAIRE PASSER ?

MON ENFANT ENTRE DANS L’ADOLESCENCE

J’AI L’IMPRESSION QUE MON ENFANT VA MAL

JE CRAINS QUE MON ENFANT SE DROGUE

JE SAIS QU’IL RISQUE D’ETRE TENTE

MON ENFANT SE DROGUE

COMMENT LUI EN PARLER ?

POUR EN SORTIR

QUELQUES INFORMATIONS SUR LES PRODUITS



L’OBECTIF DE CETTE PAGE

Compte tenu de la difficulté du sujet et des enjeux qui sont sérieux voire importants, il est évident que cette page est susceptible de faire l’objet d’une attention toute particulière.

  En conséquence, ici et peut-être plus qu’ailleurs, je vais donc m’efforcer d’être clair, lisible et compréhensible.

Bien sûr, la présente approche n’est pas la seule approche possible pour tenter d’apporter une aide à des parents ou à d’autres personnes.

  Sans pouvoir répondre à tout, cette rubrique pourra peut-être néanmoins permettre à chacun d’avoir quelques repères essentiels pour voir ce qu’on ne regarde pas toujours, pour comprendre et surtout agir.

  Vos enfants grandissent, ils revendiquent chaque jour de nouvelles libertés et naturellement vous êtes inquiets.

Chaque histoire est singulière, chaque histoire est particulière et doit faire l’objet d’une attention individualisée pour réduire les comportements à risque et les problèmes qu’ils engendrent.

  Comment les aider à franchir cette étape dans les meilleures conditions et leur permettre de prendre conscience des dangers qu’elle peut comporter sans les braquer ?

  Voilà sans doute le sujet de votre préoccupation quotidienne car vous voulez protéger vos enfants sans toujours savoir comment vous y prendre.

  Face au problème de la drogue, vous vous sentez particulièrement démunis.

Pourtant, vous pouvez et vous devez même agir car vous êtes les mieux placés pour le faire.

Où que vous en soyez dans les difficultés, vous pouvez aider vos enfants.

Comment ? C’est l’objectif de cette page.

N’HESITEZ PAS A VOUS INFORMER

  Pas simple pour les parents de faire le tri entre leurs propres inquiétudes, les bruits qui circulent sur la drogue et les vrais signaux de détresse qui doivent les alerter.

  En vingt ans, l’usage de la drogue s’est banalisé. Votre adolescent a t’il essayé une fois de fumer du cannabis pour faire comme ses copains ou se réfugie t’il systématiquement dans cette pratique ?

La différence est de taille. Elle n’est pas toujours facile a repérer.

L’inconnu engendre la peur. On parle mal de ce qu’on ne connaît pas. A l’inquiétude vient s’ajouter la méfiance, les soupçons.

Sans dramatiser ni banaliser la situation, pour mieux assurer votre rôle de parents, n’hésitez pas à vous informer.

PAR EXEMPLE, IL VOUS FAUT :

connaître la loi pour la rappeler à vos enfants qui souvent l’ignorent.

s’informer sur les produits, leur mode de consommation, leurs effets et leurs degrés de dangerosité.

se familiariser avec des termes souvent entendus sans qu’ils soient compris.

savoir qu’il existe des lieux d’accueil pour en parler : avec ou sans votre enfant, que vous soyez en difficulté ou simplement préoccupé par la question.

– etc.

FOCUS SUR LES JEUNES
Source : drogues et addictions, données essentielles. Edition 2019.

L’adolescence est la principale période d’initiation aux produits psychoactifs : les premiers usages interviennent dès le collège et tendent à s’installer et à se diversifier au fil des années, avec des risques accrus liés notamment au développement cérébral (maturation jusqu’à 25 ans).

A l’image de ce que l’on observe dans la population adulte, les trois principaux produits psychoactifs consommés à l’adolescence sont l’alcool, le tabac et le cannabis : à 17 ans, sur dix jeunes, neuf ont déjà bu de l’alcool, six ont essayé la cigarette et quatre ont expérimenté le cannabis.

A cet âge, seule une minorité de jeunes n’a pris aucune de ces trois substances (12%), ce qui traduit la forte accessibilité des substances psychoactives (licites ou illicites).

Le champ de ces initiations de jeunesse s’est récemment étendu à de nouveaux comportements comme la chicha et la cigarette électronique, toutes les deux expérimentées par la moitié des jeunes de 17 ans.

Si la majorité des expérimentations de tabac, d’alcool et de cannabis restent limitées (dans le temps et dans les quantités consommées), une proportion non négligeable d’adolescents peuvent développer des usages susceptibles d’affecter leur scolarité, leur développement ou, à plus long terme, leur santé et leurs capacités cognitives.

A 17 ans, un quart des jeunes fument quotidiennement des cigarettes (25 %) et près d’un sur dix déclare avoir consommé de l’alcool et/ou du cannabis au moins 10 fois dans le dernier mois (respectivement 8 % et 7 %).

Enfin, 7.4 % des jeunes de cet âge présentent un risque élevé d’usage problématique de cannabis.

Les tendances d’évolution des consommations de drogues varient selon les produits et les classes d’âge. Dans l’ensemble de la population (jeune et adulte), la baisse se confirme pour les deux produits les plus répandus : l’alcool et plus récemment le tabac.

En revanche, la proportion d’usagers de cannabis progresse parmi les adultes, traduisant à la fois le vieillissement des générations ayant expérimenté ce produit dans sa période de forte diffusion (à partir des années 1990) et le ralentissement des initiations au cannabis chez les plus jeunes.



CANNABIS : UNE POSITION SINGULIÈRE DE LA FRANCE.

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Au sein de l’Union Européenne, la France se distingue par ses niveaux de cannabis élevés, en particulier parmi les jeunes, comparables même aux pays les plus consommateurs du monde (États-Unis et Canada).

En 2017, quatre jeunes de 17 ans sur 10 en avaient déjà fumé et une part non négligeable (8 %) en avait consommé 10 fois ou plus au cours du dernier mois.

Cette singularité perdure depuis les années 2000.

Elle est particulièrement affirmée parmi les filles des plus jeunes générations (plus de 20 % de consommatrices dans l’année entre 15 et 24 ans, cette part dépassant rarement 15 % dans les autres pays européens).

LA DROGUE, QUEL MESSAGE FAIRE PASSER ?

Que dire à un jeune enfant qui découvre une seringue souillée en jouant sur la plage ? Que dire à un adolescent qui vous confie qu’un de ses copains fume du cannabis ?

  Les parents sont souvent pris au dépourvu !

Et pourtant, quel que soit l’âge de votre enfant, il est possible d’aborder le sujet avec des mots qu’il peut comprendre.

Le spectacle de la rue, un évènement douloureux survenu dans l’entourage, un film, un reportage à la télévision sont autant d’occasions à saisir pour discuter : il va se poser des questions, vous en poser et vous pourrez lui répondre. Comment ? En exprimant vos certitudes mais aussi vos interrogations. Vous pouvez chercher à en savoir plus et vous retrouver pour échanger vos informations et en parler ensemble.

  PROFITEZ DE CES MOMENTS DE DIALOGUE POUR L’ASSURER DE VOTRE AFFECTION, DE VOTRE COMPRÉHENSION ET NON PAS SEULEMENT DE VOTRE JUGEMENT. C’EST UNE MANIÈRE DE LUI FAIRE SENTIR QU’IL PEUT COMPTER SUR VOUS S’IL SE TROUVE PRIS UN JOUR DANS DES DIFFICULTÉS.

MON ENFANT ENTRE DANS L’ADOLESCENCE

Vous avez vu grandir ce petit garçon ou cette petite fille, constaté, au fils du temps, ses progrès avec émotion et surprise : ses premiers pas, ses premiers mots, ses premiers raisonnements …

Vous avez tenté de répondre à ses questions, curieuses et dérangeantes.

Vous vous êtes inquiétés aussi : lorsqu’il était malade, quand il est parti pour la première fois tout seul sur le chemin de l’école, en colonie de vacances …

  Et puis, progressivement ou brutalement, votre enfant s’est mis à changer.

Physiquement d’abord et moralement ensuite.

Le voilà désormais qui s’oppose systématiquement à votre façon de voir, vous désarçonne par ses prises de position souvent contradictoires, ses attitudes provocatrices …

Vous voilà devenus parents d’un adolescent qui fait « sa crise » de façon feutrée ou explosive et vous vous posez des questions.

Pour lui que se passe t’il ?

  Pour partir à la conquête de son identité, l’adolescent doit se démarquer de sa famille.

C’est avec ses amis qu’il va désormais partager ses interrogations, refaire le monde, transgresser les interdits …

Avec son meilleur ami ou la bande de copains, il cherche à cerner qui il est, ce à quoi il voudrait ressembler.

Il accumule les expériences, cherche à éprouver la réalité des règles de vie énoncées par les adultes et la société : C’EST L’ÂGE DU COMPORTEMENT A RISQUES.

Ce que je peux faire

 Ne dramatisez pas a priori les manifestations adolescentes.

Son attitude vous exaspère ? Sachez que c’est justement l’effet recherché.

Les adolescents comme les parents vont vivre cette période dans une confrontation plus ou moins marquée.

Cette opposition ciblée et bien souvent un des moyens dont il dispose pour accéder à l’autonomie.

Plus que jamais, vous avez un rôle à jouer en exprimant les valeurs auxquelles vous tenez, en négociant avec attention et lucidité chaque nouvelle demande : ses sorties, ses horaires, son argent de poche.

Favoriser ses contacts avec l’extérieur, sa curiosité, son appétit de vivre, le mettre en garde contre les dangers et établir une relation de confiance réciproque, c’est poursuivre l’éducation que vous donnez à votre enfant depuis toujours.

  Ni laxisme à tout va, ni surprotection, c’est sans doute ce qui lui permettra de devenir responsable et de pouvoir dire non aux vendeurs d’illusions.

J’AI L’IMPRESSION QUE MON ENFANT VA MAL

Depuis quelque temps, cet adolescent qui se transforme chaque jour un peu plus vous inquiète.

Vous avez du mal à reconnaître en lui l’enfant qu’il était encore il n’y a pas longtemps.

Entre vous, le dialogue est houleux, les portes claquent. Il fait la tête, prend la maison pour un hôtel en pension complète, joue la provocation en adoptant un langage, fréquente des copains que vous n’aimez pas …

Pas facile à vivre pour les parents !

  Est-ce tout simplement un comportement propre à la période qu’il traverse ou cherche t’il à vous alerter parce qu’il est mal dans sa peau ? Faut-il engager le dialogue à tout prix ou le laisser tranquille ?

  La difficulté est de réussir à comprendre ce qu’il cherche à vous dire à travers ses attitudes.

  Montrez lui que vous êtes attentif.

S’il s’isole et déprime, s’alimente et dort de façon anarchique, affiche une dégringolade scolaire spectaculaire, marque un désintérêt pour tout ce qu’il aimait, s’enferme dans le silence ou démontre de l’agressivité à votre égard …

IL FAUT AGIR SANS ATTENDRE.

  Comment va sa vie ? Comment va t’il ?

Parlez en.

Ces questions vous permettront de chercher l’aide qui lui faudrait et qu’il vous faudrait peut-être pour sortir de cette passe difficile.

Attention, il n’y a pas toujours consommation de drogues.

Vous pouvez vous renseigner auprès de votre médecin, des responsables scolaires, d’un centre d’aide psychologique …

JE CRAINS QUE MON ENFANT SE DROGUE

  Vous sentez une drôle d’odeur dans sa chambre, vous avez trouvé en évidence une lettre au contenu étrange, des produits suspects, ses dépenses sont inexplicables …

Plutôt que de jouer les détectives, ne serait-il pas plus efficace de parler ouvertement avec lui ?

Quelle que soit sa réaction, il aura entendu votre intérêt pour lui.

Mieux vaut aborder le sujet, quitte à se tromper, plutôt que de ne rien dire.

  Sachez qu’il n’y a pas toujours consommation de drogues. Vous êtes les mieux placés pour déceler un véritable malaise chez votre enfant.

  Si les troubles durent, vous pouvez essayer de parler avec lui, en évitant de n’aborder que le problème de la drogue car sinon la conversation risque de se transformer rapidement en interrogatoire.

  La prise abusive d’un produit (drogue, alcool, médicaments) répond à un mal de vivre dont il faut comprendre la cause.

  Si votre enfant refuse le dialogue, n’hésitez pas à vous faire aider. N’exigez pas de lui qu’il consulte un psychologue ou un psychiatre mais allez vous même discuter avec des professionnels.

  Vous avez besoin de formuler votre inquiétude, de trouver un appui, de vous sentir renforcé dans la conduite que vous allez adopter.

N’hésitez pas à l’en informer.

Là encore, il ne devrait pas rester insensible à votre démarche. Peut-être prendra t’il l’initiative d’être reçu et écouté par quelqu’un d’extérieur à sa famille.

S’il ne sait pas où s’adresser, aidez le à trouver un interlocuteur.

JE SAIS QU’IL RISQUE D’ÊTRE TENTÉ

  Des drogues circulent dans le quartier, autour de l’établissement scolaire, dans les fêtes, dans les soirées, sur les lieux de vacances … et vous savez bien que vous ne pouvez pas l’empêcher de sortir.

Ne paniquez pas.

S’il reconnaît avoir fumé un joint, il n’est pas un drogué pour autant. Il faut savoir relativiser.

Un verre de vin ne fait pas l’alcoolique.

Est-ce pour cela qu’il faut le laisser faire en  fermant les yeux ou en jouant les parents complices ? Certainement pas.

  Sans en faire un drame, tout en sachant l’écouter, vous êtes là pour rappeler à votre fils ou à votre fille, les limites et les dangers.

MON ENFANT SE DROGUE

  Les parents qui sont passés par ce constat douloureux ont souvent réagi de façon semblable : à la panique ou à la colère succède un immense sentiment de culpabilité et d’impuissance.

  La découverte de la toxicomanie de leur enfant fait réaliser aux parents une somme de comportements jusque là restés mystérieux : ces objets, cet argent qui disparaissaient sans qu’on sache pourquoi, ces paroles qui avaient l’air si sincères et qui n’étaient en fait que d’habiles mensonges …

  Maintenant qu’ils savent, la peur, le doute, la méfiance, la souffrance font partie du quotidien de la famille au complet.

Par crainte de voir leur enfant tomber encore plus bas dans la spirale de la marginalité (vols, prison …), certains, par souci de protection, financent la toxicomanie de leur enfant. D’autres n’acceptent pas la réalité et préfèrent le mettre à la porte.

  Un jeune qui se drogue lance un S.O.S. maladroit car contrairement aux apparences, il n’est pas en rupture à l’égard de sa famille mais en demande.

C’est un message qu’il faut savoir reconnaître.

Même dans cette période critique et conflictuelle, les parents peuvent et doivent retrouver confiance en eux.

Il n’est jamais trop tard et il y a toujours quelque chose à faire pour sortir de cette situation, à condition de ne pas rester seul face au problème et de réagir sans perdre de temps.

Quand les parents acceptent de se faire aider, la famille toute entière et son entourage peuvent y trouver un mieux être.

Aider ne veut pas dire tout accepter.

Là encore, les parents doivent adopter des positions claires, ouvertes, mais sans compromission et en posant des limites.

Que risque t’il ?

  Quand le toxicomane passe le plus clair de son temps à rechercher et à prendre un produit, son mode de vie est complètement perturbé.

Ses rythmes sont bouleversés (il vit la nuit, il dort le jour) et de multiples carences provoquent une dégradation de son état général.

La drogue anesthésie aussi ses sensations.

Il ne se rend pas compte, car la douleur n’a plus de prise sur lui, qu’il souffre d’abcès, de caries dentaires ou d’infections.

  Vivant dans une certaine clandestinité, continuellement en recherche d’argent pour se procurer le produit, sa situation de précarité sociale ne lui permet pas de se préoccuper de sa santé, de sa vie en général.

  Avant qu’il accepte l’idée de renoncer à sa consommation, ses parents peuvent déjà veiller à sa santé en réduisant les risques qu’il encourt.

COMMENT LUI EN PARLER ?

  « Je suis sûr qu’il se drogue ».

Le mot est lâché. On pose tout. On s’arrête. On réfléchit.

Pas de panique.

La drogue avec un grand D n’existe pas.

Ce qui existe, ce sont des produits aux nocivités différentes qu’il convient de connaître; des comportements variables selon les individus et une plus ou moins grande aptitude de l’environnement à générer les passes dangereuses.

Ce qui existe, c’est un enfant, le vôtre, le nôtre. Celui que l’on connaît le mieux et le plus mal.

  L’analyse de ces facteurs permet seule d’ajuster ce que l’on peut faire.

Dans une approche de prévention et de soins, il faut tenir compte du fait qu’il y a plusieurs types d’usagers, avec leur personnalité, leur environnement, et plusieurs types de produits.

  Prendre une pilule d’ecstasy dans une boîte de nuit, c’est illégal et toujours dangereux. Mais l’expérience peut être sans lendemain et elle le sera le plus souvent, tout comme la cigarette de haschisch qu’on fume « pour voir ».

En revanche, même pour le cannabis, une consommation répétée laisse présager un malaise.

Il vaut mieux en parler avant que s’installent des attitudes de fuite plus graves qui peuvent conduire l’adolescent vers des produits lui procurant des sensations et des plaisirs plus violents.

  En aucun cas, la stratégie de l’autruche est payante, pas plus que celle du harcèlement permanent sur fond de tragédie.

  Le moment est très délicat : être ferme, constant, prêt à aider mais ne jamais donner l’impression qu’on est d’accord. Et surtout ne jamais rester seul avec sa culpabilité : il faut savoir se faire aider.

POUR EN SORTIR

La toxicomanie et la dépendance provoquent des souffrances qui se répercutent sur les proches.

Il y a l’angoisse, la culpabilité, ce désarroi terrible de n’avoir pas su, de n’avoir pas vu ou pu.

Toute la difficulté est de transformer l’angoisse en vigilance, la culpabilité en responsabilité.

  Les parents, les proches doivent tenir bon comme une digue, quelles que soient la hauteur et la violence des vagues, qu’elles se nomment rechute, vol ou chantage.

  S’acharner à vouloir réparer, c’est s’inscrire dans la spirale de la faute qui va amplifier toutes les difficultés familiales.

Il faut savoir sortir du cadre, rompre aussi lorsque c’est nécessaire et surtout se faire aider en sachant que cela pourra être plus ou moins long.

  Encore une fois, prendre rendez vous avec un médecin, rencontrer des personnes compétentes et préparées, essayer de convaincre celui qui vous inquiète d’en faire autant, permettra de faire un premier bilan.

On ne peut pas sevrer quelqu’un contre sa volonté. 

QUELQUES INFORMATIONS SUR LES PRODUITS

Les effets recherchésLES PRODUITSPrincipaux effets indésirables et/ou nocifs
LES STIMULANTS
Lutte contre la fatigue, recherche forte stimulation, effet « speed ».Médicaments contenant des amphétamines (coupe-faim).Dépendance psychologique. Risques cardiaques.
Excitation, stimulant, augmentation des sensations, délires.Ecstasy.Dépendance psychologique. Manifestations physiques multiples parfois graves consécutives à l’état d’excitation. Risques de confusion mentale, d’accidents divers, d’accidents psychiatriques graves pour les plus fragiles.
Forte stimulation psychique, sentiment de puissance.Cocaïne.Dépendance psychologique rapide. Insomnie, irritabilité. Détérioration des cloisons nasales. Accidents cardiaques. Surdose. Risques psychiatriques.
Brève et forte stimulation.Crack.Dépendance très rapide. Agitation, troubles du comportement, troubles psychiatriques, accidents cardiaques, risque de surdose.
LES SÉDATIFS OU DÉPRESSEURS
Détente, euphorie, endormissement.Alcool. Dépendance. Ivresse, perte de la vigilance, toxicité hépatique. Coma éthylique. Accident de sevrage (délirium tremens).
Flash, fortes détentes psychiques et physiques.Dérivés de l’opium : morphine, héroïne, codéine et autres antalgiques.Dépendance. Risques liés au produit : amaigrissement, caries dentaires, surdose.
« Défonce », détente.Solvants : éther, trichloréthylène, colle, solvants industriels.Dépendance. Toxicité rénale, cardiaque et pulmonaire. Troubles psychiatriques graves.
LES HALLUCINOGÈNES OU PERTURBATEURS
Euphorie, détente ou parfois excitation, hallucinations.Cannabis.Possibilité de dépendance psychique voire physique. Troubles de la mémoire, déconcentration, ivresse cannabique, perte de la vigilance. Risques psychologiques pour les plus fragiles. Toxicité proche de celle du tabac.
Hallucinations.Champignons.Risques de confusion mentale.
Délires.Datura.Risques de confusion mentale, d’accidents divers, d’accidents psychiatriques graves chez les plus fragiles.
Hallucinations, délires.L.S.D.Risques de confusion mentale, d’accidents divers, d’accidents graves chez les plus fragiles.

  Le problème de la drogue se joue au cœur de l’individu.

C’est lui qui décide de se droguer et c’est à lui de vouloir s’en sortir.

Sans cette motivation individuelle, suscitée bien sûr par l’environnement, il est difficile de se guérir de la dépendance.

Dans tous les cas, c’est à vous, parents, que revient le rôle majeur de soutien et d’encadrement, sachant que des structures extérieures sont là pour vous aider.

Chaque histoire est singulière, chaque histoire est particulière et doit faire l’objet d’une attention individualisée pour réduire les comportements à risque et les problèmes qu’ils engendrent.

  Sachez qu’il n’y a pas, mis à part peut être le comportement physique, de symptôme particulierpour déceler une consommation.

En fait, c’est un ensemble de situations qui résultent d’une consommation : mydriase, conjonctives rouges, changement vestimentaire, hygiène plus douteuse, changement d’attitude, changement d’amitiés, résultats scolaires irréguliers voire en régression, absentéisme, désintérêt, disparition argent, disparition vêtements, changement de vocabulaire, perte d’appétit, perte de poids …

Quand il y a doute, il n’y a pas de doute : il faut le vérifier !


QUELQUES RAPPELS :

LORSQU’ON APPREND QUE SON ENFANT SE DROGUE, IL FAUT :

➔ ESSAYER DE COMPRENDRE SON ÉTAT D’ESPRIT.

SE POSITIONNER EN TANT QU’ADULTE  ET SIGNIFIER SON DÉSACCORD PAR RAPPORT AU CHOIX DE L’ENFANT.

NE PAS METTRE EN AVANT UNIQUEMENT DES ARGUMENTS EN RAPPORT AVEC LA SANTÉ : par exemple, à l’adolescence notamment, on ne se soucie guère des répercussions que son comportement aura à long terme sur sa santé. Tenir un discours alarmiste sur les conséquences qu’aura la consommation illicite n’aura vraisemblablement que peu d’effet. On pourra plutôt expliquer que l’adolescence est un moment particulier en termes de construction de sa personnalité et que durant cette période, la consommation de drogues peut présenter des risques d’échecs importants.

S’INTÉRESSER A CE QUI SE PASSE DANS L’ENTOURAGE.

DISCUTER AVANT QUE CELA N’ARRIVE : si vos enfants vous parlent et vous posent des questions, il est important de pouvoir y répondre et jouer ainsi un rôle de prévention. Mieux avertis des risques, vous pourrez leur en faire part. Très important aussi : aborder avec eux l’appartenance au groupe. Entraîner les enfants à exprimer leur propre jugement c’est les aider plus tard, si l’occasion se présente, à poser et assumer des choix différents de ceux de leurs camarades.

RÉAGIR AUX SIGNAUX D’ALERTE : absentéisme scolaire répété, perte d’intérêt pour des activités, repli sur soi, renonciation à acheter des objets qui jusque là lui faisaient plaisir (livres, cd …), changement de fréquentations, besoin d’argent …

NE PAS HÉSITER A FAIRE APPEL A UN TIERS : médecin, ligne téléphonique spécialisée, centre d’accueil spécialisé (PAEJ) …

LES ERREURS A ÉVITER.

Rester seul (l’intervention d’un tiers compétent est nécessaire : on ne peut être à la fois thérapeutes et parents).

Agir dans la précipitation : il vaut mieux prendre le temps de se renseigner, de parler car l’accord du toxicomane conditionne les chances de la réussite.

Donner de l’argent : c’est le meilleur moyen pour que le jeune soit reconnu solvable par les dealers et qu’il s’endette de plus en plus.

Céder au chantage : la souffrance de l’usager de drogue dépendant est bien réelle mais il faut qu’il sache que vous êtes prêt à le soutenir sans l’aider à se procurer le produit qui le fait souffrir.