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Foire Aux Questions


RUBRIQUE REPRENANT LES QUESTIONS OU LES AFFIRMATIONS LES PLUS FREQUEMMENT RENCONTREES LORS DE NOS INTERVENTIONS
Dernière mise à jour : 22/03/2023


PLAN

➔ LE CBD EST IL LÉGAL EN FRANCE ?

CONSOMMER DU CANNABIS AMÈNE T’IL A CONSOMMER D’AUTRES DROGUES ?

➔ JE PEUX CONDUIRE APRÈS AVOIR CONSOMME DU CBD ?

LE CANNABIS A T’IL DES EFFETS IRRÉVERSIBLES SUR LA SANTÉ ?

➔ LE CBD PRÉSENTE T’IL DES DANGERS ?

➔ LA COCAÏNE C’EST SEULEMENT POUR FAIRE LA FÊTE ET J’ARRÊTE QUAND JE VEUX !

EST-IL DANGEREUX DE CONDUIRE LORSQU’ON A CONSOMME DU CANNABIS ?

PEUT ON ÊTRE FUMEUR DE CANNABIS SANS ÊTRE FUMEUR DE TABAC ?

➔ PEUT-ON ÊTRE ACCROC AU CBD ?

➔ DEPUIS L’OUVERTURE DES FRONTIÈRES EUROPÉENNES, J’AI LE DROIT DE RAMENER DU CANNABIS ACHÈTE A AMSTERDAM ?

LES ADULTES ONT L’ALCOOL ET LE TABAC, NOUS LE CANNABIS : C’EST PAREIL !

➔ LE CANNABIS C’EST NATUREL !

➔ LE COCA CONTIENT-IL DE LA COCAÏNE ?

L’ALCOOL, LE CANNABIS C’EST PLUTÔT FUN !

EN HOLLANDE, LA CONSOMMATION DES DROGUES EST LIBRE ET AUTORISÉE !

LE CANNABIS EST UNE DROGUE DOUCE, LES AUTRES PRODUITS SONT DES DROGUES DURES !

LA DROGUE PERMET D’ÉCHAPPER A SES PROBLÈMES !

➔ FUMER DU CANNABIS C’EST ÉCOLO ET COOL !

➔ LE WHISKY ET LE RICARD SONT MOINS ALCOOLISES AVEC BEAUCOUP D’EAU !





LE CBD EST IL LÉGAL EN FRANCE ?
Pour en savoir + : INFORMATIONS – DOSSIERS DU SITE – LE CBD EST-IL DONC LEGAL ?

La fleur de cannabis riche en cannabidiol (CBD) est définitivement autorisée à la vente en France en 2023. Cependant, certains produits transformés à base de CBD restent interdits à la commercialisation. La consommation de cannabis riche en tétrahydrocannabinol (THC) est, elle, toujours illégale.

Le 29 décembre 2022, le Conseil d’État a annulé un arrêté gouvernemental interdisant la vente de fleurs de cannabis avec un taux de tétrahydrocannabinol (THC) inférieur à 0,3 %.

Peut-on dès lors consommer de la fleur de cannabis cannabidiol (CBD) ?

OUI

Selon la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) : « La consommation de fleur de CBD est légale. Le Conseil d’État ayant annulé la disposition qui en interdisait la consommation. »

Par ailleurs, « le CBD n’a pas d’effet psychotrope et ne provoque pas de dépendance, il ne peut être considéré comme un produit stupéfiant », précise le Conseil d’État.

Cependant, s’il est légal d’acheter de la fleur de CBD et d’en consommer, « fumer des fleurs ou des feuilles brutes présente des risques sanitaires avérés », note la plus haute juridiction administrative en France.

C’était l’un des arguments invoqués par le gouvernement, pour justifier l’arrêté interdisant la commercialisation des fleurs.

Qu’en est-il des produits transformés à base de CBD ?

Là, c’est un peu plus compliqué…

Dans sa décision du 29 décembre 2022, le Conseil d’État précise : « Le CBD et les extraits de chanvre concentrés en CBD constituent, au sens du règlement de la communauté européenne, de nouveaux aliments. Leur commercialisation est donc subordonnée à une autorisation préalable par la Commission, après évaluation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). »

 Or, « il est très difficile d’obtenir la validation d’une demande d’autorisation auprès de l’Efsa », relève Jouany Chatoux, porte-parole de l’Association française des producteurs de cannabinoïdes (AFPC). Par ailleurs, l’Efsa a annoncé en juin 2022 suspendre les évaluations du CBD comme nouvel aliment, « en raison de lacunes dans les données disponibles et d’incertitudes concernant les dangers potentiels liés à la consommation de CBD ».


CONSOMMER DU CANNABIS AMÈNE T’IL A CONSOMMER D’AUTRES DROGUES ?

Statistiquement, le passage du cannabis à des produits dépresseurs et/ou stimulants est rare et la très grande majorité des consommateurs de cannabis ne consommera pas d’autres drogues illicites. Toutefois, le risque est possible en cas de difficultés psychologiques, sociales ou familiales.

  95% des héroïnomanes auraient commencé par le cannabis mais le cannabis n’entraîne pas forcément une consommation d’héroïne.

L’usager est en fait essentiellement à la recherche du plaisir, d’un effet.

S’il n’est pas comblé par le cannabis, il sera peut être tenté par une autre expérience.

Par contre, un cannabinomane comblé va être un consommateur qui va s’installer dans le temps avec des quantités en hausse.

  L’escalade n’est donc pas automatique mais tous ceux qui consomment de l’héroïne, de la cocaïne ou des autres produits ont généralement commencé par fumer du cannabis.

Retenez qu’en fumant son premier joint, le consommateur s’initie aux produits d’addictions illicites. Il fait le premier pas vers la recherche d’effets psychoactifs et augmente le risque d’utiliser d’autres drogues. 


JE PEUX CONDUIRE APRÈS AVOIR CONSOMME DU CBD ?

Conduire après la consommation de CBD représente un danger pour la sécurité routière.

En effet le CBD peut provoquer une somnolence et des vertiges.

Après avoir consommé du CBD, les effets se font ressentir assez rapidement et pour une durée relativement longue. En plus de son effet très relaxant qui entraîne une baisse de concentration et un état de somnolence, il peut y avoir des effets secondaires pour les plus sensibles tels que des vertiges, des nausées ou des migraines, etc.

Pour éviter tout risque d’accident, il est conseillé d’attendre au minimum 6 heures avant de prendre la route après avoir consommé du CBD.

Ne cherchez pas le mot CBD dans le code de la route car il n’existe pas !

D’une façon générale, l’article L.235-1 du code de la route réprime le fait de conduire après avoir : « fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants ».

En la matière, c’est tolérance zéro car à la différence de l’alcool, le législateur n’a pas institué de taux à respecter (en l’état du droit, les autorités ne peuvent admettre un taux minimum de THC sinon cela reviendrait à légaliser l’usage du cannabis).


LE CANNABIS A T’IL DES EFFETS IRRÉVERSIBLES SUR LA SANTÉ ?

 Consommer du cannabis provoque un effet sur la mémoire immédiate en diminuant la capacité à apprendre des choses nouvelles et à s’en souvenir.

Le cannabis modifie aussi la perception visuelle, la vigilance et les réflexes mais ces effets sont réversibles à l’arrêt de la consommation.

  La consommation de cannabis peut aussi entraîner un certain nombre de troubles psychiques comme l’anxiété, la panique et favoriser la dépression.

Elle peut aussi provoquer l’apparition d’une psychose cannabique : il s’agit d’un désordre mental caractérisé par des hallucinations, des idées délirantes nécessitant une hospitalisation de quelques semaines en milieu psychiatrique.

Le cannabis est également susceptible de révéler ou d’aggraver les manifestations d’une maladie mentale grave, appelée schizophrénie.

Le cancer du poumon est et/ou serait plus précoce chez les consommateurs de cannabis.

La fumée de cette substance contient plus de substances cancérigènes que celle du tabac : elle est donc toxique pour le système respiratoire et peut favoriser le cancer du poumon comme de la gorge.

  Enfin, consommer du cannabis modifie le rythme cardiaque et peut être dangereux pour les personnes souffrant d’hypertension ou de maladie cardiovasculaire. 


LE CBD PRÉSENTE T’IL DES DANGERS ?

4 choses importantes à savoir car 4 éventuels dangers.

➔ LE 1-ER DANGER DU CBD : LA PSYCHOACTIVITE ?

Un agent psychoactif est, par définition, une substance qui agit sur le cerveau en modifiant le comportement, l’activité mentale et les sensations.

Cela ne veut pas pour autant dire que cet agent est dangereux et dès lors, qu’en est-il du CBD ?

Le CBD n’altère et/ou n’altèrerait pas la perception et l’état de conscience de la personne qui en consomme. Malgré tout, une psychoactivité dite indirecte pourrait s’exercer, dans des cas extrêmement rares. En effet, une étude publiée par le journal « Cannabis and Cannabinoid Research » en 2016 a montré que l’estomac pourrait transformer le CBD ingéré en composé psychoactif du cannabis, comme le THC. Là encore, l’effet indésirable engendré se limite à la somnolence. L’effet est donc très peu prononcé et il est éliminé lorsque le CBD est consommé par voie sublinguale, sans passer par le système digestif.

➔ LE 2-EME DANGER DU CBD : LA TOXICITÉ ?

Une substance est jugée toxique lorsqu’elle agit de façon nocive sur l’organisme. Parler de la toxicité comme d’un danger du CBD tendrait à dire que cette molécule a des effets néfastes sur notre corps, quelle que soit la façon dont elle est consommée : huile, crème, infusion, vapotage…

Qu’en est-il réellement ?

En cas de surdosage très important :

Pour que le CBD soit dangereux ou toxique, il faut qu’il y ait une consommation abusive et un surdosage vraiment important. Pour éviter cette situation, il est donc fortement recommandé de vérifier les doses avant utilisation, notamment lors d’une consommation d’huiles de CBD ou d’un vapotage d’e-liquide.

En cas d’interactions avec certains médicaments et/ou traitements :

Le CBD pourrait également interagir avec un certain nombre de médicaments. Il modifierait leur action et leur efficacité, sans pour autant entraîner d’effets toxiques. Les traitements concernés seraient entre autres des antidépresseurs, des antalgiques, des contraceptifs oraux, des anti-coagulants… Pour éviter cette situation, il est donc indispensable de prendre conseil auprès de votre médecin avant un usage du CBD, notamment si vous souffrez d’une maladie chronique nécessitant la prise d’un traitement régulier. On a également pu parler d’effets nocifs sur les poumons lors de la combustion du cannabidiol sous forme de fleurs. Dans ce cas, ce n’est pas la substance qui est en cause et jugée toxique, mais le fait de fumer.

➔ LE 3-EME DANGER DU CBD : LES EFFETS SECONDAIRES ?

De façon générale, le CBD est plutôt bien toléré, quelle que soit la forme de son utilisation : huiles, crèmes, infusions, fleurs …

Il peut toutefois entraîner quelques effets secondaires, dont l’intensité est bien évidemment différente d’une personne à l’autre. Ces symptômes ne sont que temporaires et s’atténuent jusqu’à disparaître complètement, rien qu’en diminuant la consommation, ou simplement après ingestion par l’organisme.

Les effets suivis ont notamment pu être ressentis :

Somnolence et fatigue, surtout lors d’une consommation importante d’huile de CBD ou en vapotant un e-liquide.

Changement d’appétit : une sensation de satiété peut être ressentie, ainsi qu’une diminution de la faim.

➔ Sécheresse buccale, notamment pour les fumeurs de produits à base de CBD. Le cannabidiol agit sur les glandes salivaires et donne une sensation de déshydratation. Il est donc recommandé de s’hydrater de façon régulière et suffisante.

Nausées et vomissements, surtout en cas de forte dose.

➔ Diarrhées, principalement en cas de consommation d’huile de CBD. Ce symptôme est donc plus en fonction de l’huile et de sa qualité que du cannabidiol lui-même.

➔ Vertiges et engourdissements, notamment en cas de forte concentration en CBD dans le produit ingéré.

LE DERNIER DANGER DU CBD : LA MAUVAISE QUALITÉ ?

La mauvaise qualité d’un produit à base de CBD est certainement le danger le plus important encouru par les consommateurs.

Il est important de vous assurer que le taux de THC est inférieur à 0,3 %. C’est en effet le critère à respecter d’un point de vue légal, puisque c’est sous ce seuil que la vente de produits à base de CBD est autorisée. D’un point de vue médical, et afin de protéger votre santé, si ce taux ne dépasse pas cette limite, votre organisme ne subira pas les effets néfastes psychotropes liés à la présence trop importante du THC.


LA COCAÏNE C’EST SEULEMENT POUR FAIRE LA FÊTE ET J’ARRÊTE QUAND JE VEUX !

Avec la cocaïne, il est difficile de se contenter d’une seule fois. La tentation d’en reprendre est très forte. Sa consommation est dangereuse, d’autant plus que les polyconsommations, notamment avec l’alcool, sont fréquentes. Le risque de dépendance est très élevé, y compris dès la première prise.


EST-IL DANGEREUX DE CONDUIRE LORSQU’ON A CONSOMME DU CANNABIS ?

La consommation de cannabis entraîne un certain nombre d’effets pouvant rendre dangereuse la conduite d’un véhicule, d’un deux roues ou tout autre moyen de transport :

mauvais réflexes en situation d’urgence.

difficulté à contrôler une trajectoire.

mauvaise coordination des mouvements.

temps de réaction prolongé.

  Selon les individus, ces effets peuvent durer de 2 à 10 heures après la prise de cannabis.

La prise combinée d’alcool et de cannabis aggrave considérablement les effets, même si l’alcool a été consommé en petite quantité : le mélange accroît donc les risques d’accidents, pour soi et pour les autres.


PEUT ON ÊTRE FUMEUR DE CANNABIS SANS ÊTRE FUMEUR DE TABAC ?

Certains fumeurs de cannabis disent que oui mais les spécialistes qui ont l’habitude de suivre les toxicomanes n’ont jamais vu de toxicomane qui n’ait jamais fumé de tabac, d’autant plus si l’usager fume des joints (tabac + cannabis).


PEUT-ON ÊTRE ACCROC AU CBD ?

L’addiction est une réponse psychologique et physiologique complexe à un stimulus externe.
D’après la communauté scientifique, celle-ci résulte de 3 facteurs différents : les déclencheurs de plaisir, les comportements appris et l’exposition prolongée.

Déclencheurs de plaisir

Lorsque le cerveau entre en contact avec des substances addictogènes (nicotine, éthanol, THC, MDMA …), il est inondé de neurotransmetteurs qui entraînent normalement une poussée de sensations agréables. Parmi ceux-ci on trouve notamment la dopamine qui va s’accumuler dans l’hypothalamus. Ce neurotransmetteur et cette région du cerveau jouent un rôle clé dans la dépendance.

La probabilité de devenir dépendant va dépendre de l’intensité, de la vitesse et de la fiabilité de l’accumulation de dopamine. Ces facteurs vont notamment découler de la manière dont la substance est administrée (tabagisme, voie intraveineuse, pilules…).

Comportements appris

En plus de la recherche de plaisir, on retrouve aussi les comportements appris comme l’un des facteurs clés de la dépendance.

En effet, la dopamine forme et renforce les sentiments de plaisir, mais l’activité même qui a conduit à sa libération est d’autant plus importante. Dans ce processus, la dopamine fonctionne avec le glutamate, un autre neurotransmetteur majeur, obligeant le cerveau à relier les sensations agréables à l’activité qui y mène.

C’est pourquoi la plupart des théories sur la dépendance indiquent qu’un processus d’apprentissage lié à la récompense serait le principal mécanisme de l’addiction.

Exposition prolongée à certaines substances

C’est le comportement cérébral qui rend accro à certains composants addictogènes. En effet, plus le cerveau est exposé de manière prolongée aux substances addictives, et plus ses cellules nerveuses peuvent devenir dépendantes.

Cela pousse les utilisateurs à rechercher encore plus souvent la substance source de plaisir. En parallèle, l’expérience psychoactive devient de moins en moins forte, ce qui conduit ceux qui sont accros à augmenter les doses.

Cependant, petit à petit, la tolérance se crée et l’organisme s’habitue. Cette tolérance peut se révéler dangereuse pour le corps humain et le cerveau, en particulier lorsqu’il s’agit de substances où le risque de surdose mortelle est important.

L’arrêt de la  consommation de ces substances addictives entraine des symptômes de sevrage qui peuvent être particulièrement difficiles à supporter (maux de têtes, douleurs, nausées, tremblements…).


PEUT-ON DEVENIR ACCRO AU CBD ?

Il est fréquent d’avoir une addiction au cannabis car cette dépendance est due au THC qui est la substance psychotrope et addictogène de la plante de cannabis. En effet, le Δ-9-tétrahydrocannabinol est un cannabinoïde qui se fixe sur les récepteurs CB1 du cerveau et agit sur le circuit de la récompense et de la motivation. Il influe sur les concentrations de dopamine, qui est directement liée à la dépendance comme nous l’avons vu précédemment.


En l’état actuel des connaissances, le CBD ne semble pas avoir de potentiel addictogène, et il n’entraîne pas de tolérance, même à forte dose.

Il est important de vous assurer que le taux de THC est inférieur à 0,3 %. C’est en effet le critère à respecter d’un point de vue légal, puisque c’est sous ce seuil que la vente de produits à base de CBD est autorisée. D’un point de vue médical, et afin de protéger votre santé, si ce taux ne dépasse pas cette limite, votre organisme ne subira pas les effets néfastes psychotropes liés à la présence trop importante du THC.


DEPUIS L’OUVERTURE DES FRONTIÈRES EUROPÉENNES, J’AI LE DROIT DE RAMENER DU CANNABIS ACHÈTE A AMSTERDAM ?

 FAUX

C’est strictement interdit et puni par la loi en vigueur sur le territoire français qui classe cette infraction comme trafic de stupéfiant. 


LES ADULTES ONT L’ALCOOL ET LE TABAC, NOUS LE CANNABIS : C’EST PAREIL !

 FAUX

L’élimination du cannabis par l’organisme est plus longue que celle de l’alcool et les capacités de conduire sont encore altérées 24 heures après une seule cigarette de cannabis.

Les risques cancérigènes sont supérieurs avec le haschisch.

A la longue, il altère le traitement de l’information par le cerveau, ce que ne provoque pas le tabac. 

Risque aussi d’infarctus du myocarde dans l’heure qui suit un usage de cannabis.

Trois pétards ou trois joints ont l’équivalence d’un paquet de tabac.


LE CANNABIS C’EST NATUREL !

FAUX

Si la plante peut être naturelle, sa transformation ne l’est pas. 


LE COCA CONTIENT-IL DE LA COCAÏNE ?

C’est le soda le plus connu au monde.

Le Coca-Cola, dont la marque est reconnaissable entre mille, avec sa couleur rouge et sa typographie singulière, est consommé partout sur le globe, jusque dans les coins les plus reculés. Certains affirment que la recette du Coca-Cola est encore aujourd’hui secrète, jalousement cachée dans un coffre à l’abri des regards indiscrets. D’autres assurent que, lors de son lancement, cette boisson contenait de la cocaïne. De la cocaïne ? Vraiment ?

Tout commence par l’ingéniosité d’un homme, Angelo Mariani.

En 1863, quelques décennies avant l’invention du Coca-Cola, ce chimiste parisien remarque que le mélange de la cocaïne et de l’alcool dans le corps produit une autre substance, appelée cocaéthylène. Cette dernière provoque les mêmes effets que la cocaïne avec, en plus, une certaine euphorie. Le chimiste sent le bon filon et décide d’en commercialiser. Il lance ainsi le Vin Mariani, un vin de Bordeaux dans lequel sont infusées des feuilles de coca. Son succès est immédiat et les plus grands noms s’arrachent ce puissant tonique, de Jules Verne à Alexandre Dumas en passant par Arthur Conan Doyle, Émile Zola …

La renommée du Vin Mariani traverse l’Atlantique pour atteindre les États-Unis, où un homme, le Dr John Stith Pemberton d’Atlanta, décide de se lancer également dans le business du puissant breuvage. La Pemberton’s French Wine Coca, l’ancêtre de Coca-Cola, est née.

Mais alors que son entreprise commence à se faire un nom, le comté dans lequel il tient son affaire décide d’interdire totalement l’alcool. Un véritable coup dur qui empêche la commercialisation de la boisson. Heureusement, Pemberton parvient astucieusement à se réinventer : il remplace l’alcool de sa mixture par du sirop de sucre. Son associé Frank Robinson imagine de son côté un nouveau logo et un nouveau nom pour la marque : Coca-Cola.

Cette nouvelle boisson est officiellement lancée en 1886 et sa composition est alors loin de celle que l’on peut trouver aujourd’hui. Après avoir retiré l’alcool, le breuvage est en fait un étrange mélange d’eau gazeuse, de caféine, de sirop de sucre, des noix de cola et… environ 9 milligrammes de cocaïne.

On peut donc d’ores et déjà répondre à la question posée préalablement: oui, le Coca-Cola a bel et bien contenu de la cocaïne et de nos jours, il ne contient évidemment plus aucune trace de cette substance psychotrope.

On pourrait penser que la cocaïne a été retirée du Coca-Cola pour des raisons de santé évidentes. Il n’en est rien car cette drogue a été supprimée du breuvage pour calmer les craintes de ceux qui estimaient que sa consommation poussait les personnes noire de peau à commettre des viols.

Aujourd’hui, il serait inimaginable de se prendre 9 milligrammes de cocaïne à chaque verre de Coca-Cola. Pour autant, la firme n’a pas abandonné l’utilisation des feuilles de coca dans la confection de sa boisson phare. Ces dernières sont cependant «décocaïnisées» grâce à un procédé chimique permettant d’en extraire les éléments psychoactifs.

Bref, il n’y a plus de coco dans votre cola.

Qu’en est-il de cette fameuse recette secrète, enfermée à double tour dans un coffre ?

Au risque de briser le mythe, la formule du Coca-Cola n’a rien de mystérieux… il n’y a qu’à regarder la liste des ingrédients indiqués sur votre canette.


L’ALCOOL, LE CANNABIS C’EST PLUTÔT FUN !

 FAUX

Chaque drogue est dangereuse : perte de contrôle, vulnérabilité, agressivité, pertes de mémoire, hallucinations, problèmes pulmonaires, malaises cardiaques, mauvais voyages pouvant conduire à des attitudes suicidaires … 


EN HOLLANDE, LA CONSOMMATION DES DROGUES EST LIBRE ET AUTORISÉE !

 FAUX

La Hollande autorise la détention de 5 grammes maximum de cannabis. On distingue ici malheureusement les drogues « dures » et les drogues « douces ».

La répression est réservée au trafic à grande échelle pour les drogues « dures » et « douces ».

Une lutte intensive est menée contre la vente des drogues « dures » qui est interdite (celles des drogues « douces » aussi lorsque la quantité dépasse 5 grammes).

En fait, la politique néerlandaise différencie les drogues « dures » et « douces » en estimant les risques sanitaires qu’ils induisent pour le consommateur. 


LE CANNABIS EST UNE DROGUE DOUCE, LES AUTRES PRODUITS SONT DES DROGUES DURES !

FAUX

Il n’existe pas de drogues dures et de drogues douces.

Une drogue est un produit qui agit le cerveau par l’intermédiaire d’un produit psychoactif. Schématiquement, soit il le désorganise (cannabis …), soit il le ralentit (héroïne …), soit il l’accélère (nicotine, cocaïne …).

Laissé croire qu’il y a des drogues dures laisse supposer qu’il y a des drogues douces et que le cannabis, pour ne pas le citer, en est une.

Lorsque vous fumez une cigarette de tabac, la nicotine met 7 à 8 secondes pour agir sur votre cerveau. Au bout de 45 minutes (moins chez une personne dépendante), l’effet s’arrête brutalement et c’est dur de ne pas reprendre une cigarette car le cerveau en redemande.

Lorsque vous consommez une cigarette de cannabis, le THC agit sur le cerveau au bout de dix minutes pour un effet qui durera deux à trois heures. Seule une partie de ce THC aura été consommé car le cannabis est la seule drogue qui se fixe sur le cerveau, tissus graisseux et glandes sexuelles. Je stocke ce que je ne consomme pas et le THC continue d’agir en masquant l’effet de manque. Il faut entre douze à trente jours pour éliminer la quantité de THC que mon organisme a fixé.


LA DROGUE PERMET D’ÉCHAPPER A SES PROBLÈMES !

 FAUX

 C’est encore pire après car on retrouve ses problèmes et rien n’est résolu.

Généralement, la possibilité de réagir s’est amoindrie et les soucis se sont aggravés et multipliés (dettes, repli sur soi, marginalisation …). 


FUMER DU CANNABIS C’EST ÉCOLO ET COOL !

FAUX

Acheter une barrette ou « tourner » sur celle achetée par un copain, c’est financer du même coup des organisations criminelles.

Se dire écologiste et fumer un joint ne vont pas ensemble et le décalage avec la réalité est de taille si l’on regarde le coût écologique de la production des plantes à drogues dans le monde (11 millions de forêts tropicales disparaissent chaque année = déforestation).

Un second coût écologique réside aussi dans la transformation des plantes en drogues qui se veut être une étape tout aussi dévastatrice.

En effet, chaque année, des millions de tonnes de produits chimiques extrêmement toxiques sont déversés à même le sol (essence, kérosène, acide sulfurique, toluène). 


LE WHISKY ET LE RICARD SONT MOINS ALCOOLISES AVEC BEAUCOUP D’EAU !

 FAUX

Le fait d’ajouter de l’eau ne change pas la quantité d’alcool qui est contenue dans le verre, cela ne fait que diluer le goût et l’alcool.