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Classification des drogues

LA OU LES CLASSIFICATIONS

Il existe plusieurs types de classification des drogues dont les principales se fondent sur des critères différents tels que : l’origine des produits, leurs effets sur le comportement humain, le régime juridique dont ils relèvent, les effets médicaux.

L’origine des produits

On retrouve dans cette classification :

  les produits trouvés à l’état naturel.

  les produits semi synthétiques ou synthétiques. 

Leurs effets sur le comportement humain

On retrouve dans cette classification :

les dépresseurs.

les stimulants.

les perturbateurs.

Le régime juridique dont ils relèvent

En France, le Code de la Santé Publique distingue parmi les substances vénéneuses :

les substances dangereuses.

les substances stupéfiantes.

les substances psychotropes.

les substances classées liste I et II.

Les effets médicaux

Cette classification distingue les effets suivants :

les effets sédatifs.

les effets excitants.

les effets psychodysleptiques.

LA CLASSIFICATION DES PRODUITS SELON LEURS EFFETS : LA CLASSIFICATION TRIPARTITE

Parmi les diverses classifications qui viennent d’être évoquées, il est une qui prend en compte l’action sur le système nerveux central.

  Cette classification très répandue est en usage dans la documentation diffusée par les Nations Unies et par l’Organisation internationale de police criminelle.

Il s’agit de la classification tripartite distinguant : les perturbateurs , les dépresseurs, les stimulants.

LES PERTURBATEURS
(psychodysleptiques)

Les perturbateurs sont des substances qui désorganisent l’activité du système nerveux et provoque des altérations de la perception visuelle, temporelle et spatiale.

  Citons comme produits : le cannabis, le LSD 25, le LSA, la phencyclidine, les champignons hallucinogènes, les inhalants (colles, solvants, benzine, chlore, détachants …).


CANNABIS : UNE POSITION SINGULIERE DE LA FRANCE.

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Au sein de l’Union Européenne, la France se distingue par ses niveaux de cannabis élevés, en particulier parmi les jeunes, comparables même aux pays les plus consommateurs du monde (États-Unis et Canada).

En 2017, quatre jeunes de 17 ans sur 10 en avaient déjà fumé et une part non négligeable (8 %) en avait consommé 10 fois ou plus au cours du dernier mois.

Cette singularité perdure depuis les années 2000.


Elle est particulièrement affirmée parmi les filles des plus jeunes générations (plus de 20 % de consommatrices dans l’année entre 15 et 24 ans, cette part dépassant rarement 15 % dans les autres pays européens).
Source : Drogues et addictions, données essentielles. Edition 2019.

LES DÉPRESSEURS
(psycholeptiques)

Les dépresseurs sont des substances qui ralentissent et dépriment l’activité du système nerveux central.

  Citons comme produits : le pavot, l’opium, la morphine, l’héroïne, les médicaments à base d’opium (Laudanum, Codéine …), les médicaments morphiniques (Dolosal, Palfium, Foetal, Temgésic), les barbituriques (Gardénal …) et les benzodiazépines (Halcion, Valium, Témesta, Equanil).

LES STIMULANTS
(psychoanaleptiques)

Les stimulants, à l’inverse des dépresseurs, sont des substances qui accroissent et accélèrent l’activité du système nerveux central.

  Les plus connues sont : la cocaïne, le crack, le khat, les amphétamines, le MDA, la MDMA ou ecstasy, l’ice, la kétamine, le datura, l’alcool et le tabac.


Les drogues stimulantes continuent de se diffuser.

L’usage au cours de l’année de cocaïne a ainsi été multiplié par 8 entre 2000 (0.3 %) et 2017 (1.6 %) témoignant d’une disponibilité accrue en France comme en Europe (EMCDDA, 2018a).

Il en va de même pour la MDMA/Ecstasy, qui bénéficie elle aussi d’une image relativement positive auprès de usagers et dont l’usage au cours au cours de l’année a été multiplié par 5 durant la même période (de 0.2 % à 0.1 %).


Cas particulier des inhalants.

Les inhalants sont des substances en marge de cette classification dont la plupart des produits échappent à la législation sur les stupéfiants.

  Ce sont principalement des solvants liquides (éther, acétone, dérivés halogènes …), des produits à base de solvants ou des gaz propulseurs d’aérosols dont les vapeurs odorantes sont respirées.

Ce « sniffing » est à l’origine de troubles pulmonaires parfois graves (suffocations, coma et mort), de lésions nerveuses, cardiaques, hépatiques et rénales.

Leur danger est le passage éventuel à d’autres drogues et l’association à la consommation abusive de boissons alcoolisées.

Plus d’informations dans :
➔ CLASSIFICATION
➔ AUTRES PRODUITS
➔ INHALANTS