PLAN |
➔ L’OBJECTIF DE CETTE PAGE ➔ LA DEPENDANCE ➔ LES SIGNES DE LA DEPENDANCE OU LES EFFETS PAR PRODUIT OU CATEGORIE DE PRODUIT |
L’OBJECTIF DE CETTE PAGE |
Pour déceler une consommation, il n’y a pas de symptôme particulier mais un ensemble de situations résultant d’une consommation : mydriase, conjonctivites, changement vestimentaire, hygiène plus douteuse, changement d’attitude et d’amitiés, résultats scolaires irréguliers voire en régression, absentéisme, désintérêt, disparition d’argent et/ou dépenses injustifiées, disparition de vêtements, changement de vocabulaire, etc.
Evolution des modalités et des profils d’usage de drogues illicites |
Loin de la représentation figée de l’usager de drogues en héroïnomane injecteur, les consommateurs de drogues illicites présentent des profils, des pratiques et des modes d’usage de substances très diversifiés. Ainsi, l’héroïne est aujourd’hui majoritairement sniffée, alors que la consommation de cocaïne sous une forme « basée », c’est à dire transformée par les usagers eux-mêmes pour être inhalée (free base), est en augmentation. Globalement, au sein de la population des usagers de drogues, la proportion d’injecteurs, qui avait reculé depuis le début des années 2000, semble se stabiliser. Dans ce contexte, l’injection apparaît de façon plus nette comme un marqueur de précarité. La mortalité liée aux drogues illicites est principalement liée aux intoxications aiguës, où les opioïdes jouent un rôle majeur. Néanmoins, dans la période récente, quelques cas d’intoxication aiguë au cannabis ont été rapportés : ainsi, depuis 2013, une trentaine de décès par an impliquant le cannabis (souvent en association avec d’autres produits) sont recensés par le registre des Décès en relation avec l’abus de médicaments (DRAMES). Bien que la mortalité imputable aux drogues illicites représente un ordre de grandeur très inférieur à celle liée au tabac et à l’alcool, les consommations de ces substances occasionnent des dommages sanitaires et sociaux importants, en particulier chez les jeunes consommateurs de stupéfiants qui ont un taux de mortalité sept fois supérieur à âge égal. |
CANNABIS : UNE POSITION SINGULIERE DE LA FRANCE. ———- Au sein de l’Union Européenne, la France se distingue par ses niveaux de cannabis élevés, en particulier parmi les jeunes, comparables même aux pays les plus consommateurs du monde (États-Unis et Canada). En 2017, quatre jeunes de 17 ans sur 10 en avaient déjà fumé et une part non négligeable (8 %) en avait consommé 10 fois ou plus au cours du dernier mois. Cette singularité perdure depuis les années 2000. Elle est particulièrement affirmée parmi les filles des plus jeunes générations (plus de 20 % de consommatrices dans l’année entre 15 et 24 ans, cette part dépassant rarement 15 % dans les autres pays européens). |
LA DÉPENDANCE |
L’usage veut que l’on désigne ainsi la situation d’assujettissement d’un individu à la prise d’une drogue car l’interruption de cette dernière pratique entraîne un malaise psychique, voire physique, qui incline le sujet à pérenniser sa consommation.
Des années 1950 aux années 1980, le concept de dépendance est demeuré restreint à celui de dépendance physique à l’égard d’une substance psychoactive.
Les signes du manque peuvent être d’ordre physique et/ou psychique.
Il peut donc être utile de les considérer :
CE SERA L’OBJECTIF DE CETTE RUBRIQUE.
En matière de toxicomanie, vous rencontrerez souvent le terme de substance psychoactive.
L’alcool, le tabac, le cannabis, l’héroïne, la cocaïne, … sont des substances psychoactives.
Elles agissent sur le cerveau en modifiant :
➔ le comportement.
➔ l’activité mentale.
➔ les sensations.
En matière de comportement, deux diagnostics cliniques sont à distinguer : l’usage nocif ou abus et la dépendance.
➔ L’USAGE NOCIF OU ABUS.
L’usage nocif ou abus est entendu comme une consommation qui implique ou peut impliquer des dommages de nature sanitaire, sociale ou judiciaire.
Les concepts d’usage nocif et d’abus impliquent une répétition du comportement.
➔ LA DÉPENDANCE.
La dépendance est entendue comme un comportement psychopathologique au delà de la seule dépendance physique.
Les principaux critères contribuant à sa définition sont :
➔ le désir compulsif du produit.
➔ la difficulté de contrôler sa propre consommation.
➔ La prise de consommation pour éviter le syndrome du sevrage.
➔ le besoin d’augmenter les doses pour atteindre le même effet ou presque.
➔ la place centrale prise par le produit dans la vie du consommateur.
Le terme D’USAGE PROBLÉMATIQUE englobe ceux d’abus et de dépendance :
➔ usage régulier : dix usages ou plus au cours des trente derniers jours.
➔ usage quotidien : consommation renouvelée chaque jour.
LES SIGNES DE LA DÉPENDANCE OU LES EFFETS PAR PRODUIT OU CATÉGORIE DE PRODUIT |
Approche ne considérant pas les produits licites que sont l’alcool, le tabac et les médicaments. |
CANNABIS |
SENSATION DE DÉTENTE (1 à 2 HEURES), LÉGÈRE EUPHORIE OU ANXIÉTÉ, ENVIE SPONTANÉE DE RIRE, SOMNOLENCE, CONJONCTIVITE, TENSION ARTÉRIELLE EN BAISSE, DISTORSION TEMPORELLE, ILLUSIONS SENSORIELLES, AUGMENTATION DE L’APPÉTIT (FRINGALES), NAUSÉES, INSOMNIE, IRRITABILITÉ, DIMINUTION DE LA SECRETION SALIVAIRE (BOUCHE SÈCHE), GONFLEMENT DES VAISSEAUX SANGUINS (YEUX ROUGES). ŒIL SENSIBLE A LA LUMIÈRE S’ADAPTANT DIFFICILEMENT A LA PÉNOMBRE. |
HALLUCINOGÈNE – LSD – CHAMPIGNONS – |
HALLUCINOGÈNE MYDRIASE, HYPERTENSION, HYPERTHERMIE, VASODILATATION, ANXIÉTÉ, PANIQUE, ILLUSIONS SENSORIELLES, DÉPERSONNALISATION. LSD EFFETS PLUS SPÉCIFIQUES DU LSD QUI DOIVENT ÊTRE AJOUTES A CEUX DÉJÀ CITES. HALLUCINATIONS, FOU RIRES INCONTRÔLABLES, DÉLIRES, SUPPRESSION DE LA FATIGUE, ILLUSION D’INVINCIBILITÉ, DESCENTE DIFFICILE SOUVENT ACCOMPAGNÉE DE CRISES DE TÉTANIE ET D’UN ÉTAT DÉPRESSIF, RISQUES SUICIDAIRES. CHAMPIGNONS EFFETS PLUS SPÉCIFIQUES AUX CHAMPIGNONS QUI DOIVENT ÊTRE AJOUTES A CEUX DÉJÀ CITES. HYPOTENSION, BRADYCARDIE, DÉMARCHE TITUBANTE, SENSATIONS CHAUD ET FROID, AGITATION DÉLIRANTE, PÉRIODE DÉPRESSIVE, LÉTHARGIE, STUPEUR. |
OPIACES |
MYOSIS, MYDRIASE, ANOXIE (APNÉE), RALENTISSEMENT RESPIRATION ET CŒUR, CYANOSE (INCONSTANCE), TENSION INFÉRIEURE A LA NORMALE, HYPOTHERMIE. MANQUE : TREMBLEMENTS, FRISSONS, HYPERSUDATION, SPASMES, DOULEURS MUSCULAIRES, VOMISSEMENTS, DIARRHÉES, DOULEURS ABDOMINALES, RYTHME CARDIAQUE EN HAUSSE, ANGOISSES, DÉPRESSION, INSOMNIE, NERVOSITÉ. OPIUM LES RISQUES PLUS PARTICULIERS DE L’OPIUM QUI DOIVENT ÊTRE AJOUTES AUX SIGNES DEJA CITES. LIVIDITÉS, MAIGREUR, FIXITÉ DU REGARD, PERTE DE SOMMEIL, INDIFFÉRENCE A TOUT. MORPHINE LES RISQUES PLUS PARTICULIERS DE LA MORPHINES QUI DOIVENT ÊTRE AJOUTES AUX SIGNES DÉJÀ CITES. EFFETS DE SOMNOLENCE, MODIFICATION DE L’HUMEUR, RALENTISSEMENT FACULTÉ D’ATTENTION ET DE MÉMORISATION. HÉROÏNE LES RISQUES PLUS PARTICULIERS DE L’HÉROÏNE QUI DOIVENT ÊTRE AJOUTES AUX SIGNES DÉJÀ CITES. RÉTRÉCISSEMENT PUPILLE, DÉMANGEAISONS, PHOTOPHOBIE (CRAINTE MORBIDE DE LA LUMIÈRE), PARLER EMBARRASSÉ, MAIGREUR EXTRÊME. |
COCAÏNE – CRACK – AMPHÉTAMINES – ECSTASY – |
MYDRIASE (DILATATION PUPILLE), RYTHME RESPIRATOIRE ET CARDIAQUE EN HAUSSE, HYPERTHERMIE, SÉCHERESSE BUCCALE, TREMBLEMENTS, CONVULSIONS, DÉLIRE VIOLENT. MANQUE : DOULEURS MUSCULAIRES ABDOMINALES, FRISSONS, SENSATION FAIM, SOMMEIL ANORMALEMENT PROLONGE, DÉPRESSION AVEC RISQUE SUICIDAIRE. COCAÏNE LES RISQUES PLUS PARTICULIERS DE LA COCAÏNE QUI DOIVENT ÊTRE AJOUTES A CEUX DÉJÀ CITES. PARANOÏA, INSOMNIES, AMNÉSIES, INDIFFÉRENCE A LA DOULEUR, SUDATION, PÂLEUR, PERFORATION CLOISON NASALE, ECZÉMA AUTOUR DU NEZ. CRACK LES RISQUES PLUS PARTICULIERS DU CRACK QUI DOIVENT ÊTRE AJOUTES A CEUX DÉJÀ CITES. DÉPENDANCE EXTRÊMEMENT MARQUÉE, AMAIGRISSEMENT, IRRITATION, ANXIÉTÉ, INSOMNIE, COMPORTEMENT AGRESSIF ET VIOLENT. AMPHÉTAMINES & SPEED LES SYMPTÔMES PARTICULIERS DE L’ARRÊT D’INTOXICATION AUX AMPHÉTAMINES. ARRÊT INTOXICATION = IRRITABILITÉ, ANESTHÉSIE (AFFAIBLISSEMENT DE L’ÉTAT GÉNÉRAL), PROFOND BESOIN DE SOMMEIL, BOULIMIE. ECSTASY LES RISQUES PLUS PARTICULIERS DE L’ECSTASY QUI DOIVENT ÊTRE AJOUTES A CEUX DÉJÀ CITES. EUPHORIE, TERREUR, ANALGÉSIE, HALLUCINATIONS, PARANOÏA, CONVULSIONS, DÉSHYDRATATION, RISQUES DE CONVULSION, NAUSÉES, VOMISSEMENTS, MAUX DE TÊTE, CRAMPES, CONTRACTION MUSCLES DE LA MÂCHOIRE (SUCETTE), BOUCHE SÈCHE. |