Mesurer une consommation ou aider un proche à le faire peut permettre d’adopter des comportements responsables.
Rester vigilant peut aider à faire des choix et à mieux prévenir l’évolution d’une consommation qui pourrait devenir problématique.
Chaque histoire est singulière, chaque histoire est particulière et doit faire l’objet d’une attention individualisée pour réduire les comportements à risque et les problèmes qu’ils engendrent.
En matière de toxicomanie, vous rencontrerez souvent le terme de substance psychoactive.
L’alcool, le tabac, le cannabis, l’héroïne, la cocaïne, … sont des substances psychoactives.
Elles agissent sur le cerveau en modifiant :
➔ le comportement.
➔ l’activité mentale.
➔ les sensations.
En matière de comportement, deux diagnostics cliniques sont à distinguer :
l’usage nocif ou abus et la dépendance.
➔ L’USAGE NOCIF OU ABUS. L’usage nocif ou abus est entendu comme une consommation qui implique ou peut impliquer des dommages de nature sanitaire, sociale ou judiciaire. Les concepts d’usage nocif et d’abus impliquent une répétition du comportement. |
➔ LA DÉPENDANCE. La dépendance est entendue comme un comportement psychopathologique au delà de la seule dépendance physique. Les principaux critères contribuant à sa définition sont : ➔ le désir compulsif du produit. ➔ la difficulté de contrôler sa propre consommation. ➔ La prise de consommation pour éviter le syndrome du sevrage. ➔ le besoin d’augmenter les doses pour atteindre le même effet ou presque. ➔ la place centrale prise par le produit dans la vie du consommateur. |
Le terme D’USAGE PROBLÉMATIQUE englobe ceux d’abus et de dépendance : ➔ usage régulier : Dix usages ou plus au cours des trente derniers jours. ➔ usage quotidien : Consommation renouvelée chaque jour. |
FOCUS SUR LES JEUNES |
L’adolescence est la principale période d’initiation aux produits psychoactifs : les premiers usages interviennent dès le collège et tendent à s’installer et à se diversifier au fil des années, avec des risques accrus liés notamment au développement cérébral (maturation jusqu’à 25 ans). A l’image de ce que l’on observe dans la population adulte, les trois principaux produits psychoactifs consommés à l’adolescence sont l’alcool, le tabac et le cannabis : à 17 ans, sur dix jeunes, neuf ont déjà bu de l’alcool, six ont essayé la cigarette et quatre ont expérimenté le cannabis. A cet âge, seule une minorité de jeunes n’a pris aucune de ces trois substances (12%), ce qui traduit la forte accessibilité des substances psychoactives (licites ou illicites). Le champ de ces initiations de jeunesse s’est récemment étendu à de nouveaux comportements comme la chicha et la cigarette électronique, toutes les deux expérimentées par la moitié des jeunes de 17 ans. Si la majorité des expérimentations de tabac, d’alcool et de cannabis restent limitées (dans le temps et dans les quantités consommées), une proportion non négligeable d’adolescents peuvent développer des usages susceptibles d’affecter leur scolarité, leur développement ou, à plus long terme, leur santé et leurs capacités cognitives. A 17 ans, un quart des jeunes fument quotidiennement des cigarettes (25 %) et près d’un sur dix déclare avoir consommé de l’alcool et/ou du cannabis au moins 10 fois dans le dernier mois (respectivement 8 % et 7 %). Enfin, 7.4 % des jeunes de cet âge présentent un risque élevé d’usage problématique de cannabis. Les tendances d’évolution des consommations de drogues varient selon les produits et les classes d’âge. Dans l’ensemble de la population (jeune et adulte), la baisse se confirme pour les deux produits les plus répandus : l’alcool et plus récemment le tabac. En revanche, la proportion d’usagers de cannabis progresse parmi les adultes, traduisant à la fois le vieillissement des générations ayant expérimenté ce produit dans sa période de forte diffusion (à partir des années 1990) et le ralentissement des initiations au cannabis chez les plus jeunes même si … … Même si au sein de l’Union Européenne, la France se distingue par ses niveaux de cannabis élevés, en particulier parmi les jeunes, comparables même aux pays les plus consommateurs du monde (États-Unis et Canada). En 2017, quatre jeunes de 17 ans sur 10 en avaient déjà fumé et une part non négligeable (8 %) en avait consommé 10 fois ou plus au cours du dernier mois. Cette singularité perdure depuis les années 2000. Elle est particulièrement affirmée parmi les filles des plus jeunes générations (plus de 20 % de consommatrices dans l’année entre 15 et 24 ans, cette part dépassant rarement 15 % dans les autres pays européens). |
CANNABIS : UNE POSITION SINGULIÈRE DE LA FRANCE. ———- Au sein de l’Union Européenne, la France se distingue par ses niveaux de cannabis élevés, en particulier parmi les jeunes, comparables même aux pays les plus consommateurs du monde (États-Unis et Canada). Cette singularité perdure depuis les années 2000. Elle est particulièrement affirmée parmi les filles des plus jeunes générations (plus de 20 % de consommatrices dans l’année entre 15 et 24 ans, cette part dépassant rarement 15 % dans les autres pays européens). |
ALCOOL |
J’éprouve le besoin de consommer pour me sentir mieux ou supprimer un mal-être. | |
On m’a déjà fait des remarques sur ma consommation. | |
J’ai déjà eu l’impression que je buvais trop. | |
J’ai besoin d’alcool dès le matin pour me sentir en forme. | |
Je suis anxieux et irritable si je ne consomme pas. | |
Ma consommation perturbe ma vie personnelle, mes études, mon travail. |
Si vous vous retrouvez dans au moins trois de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix, en qui vous avez confiance. |
TABAC |
1) Combien de temps après être réveillé fumez-vous votre première cigarette ? Dans les 5 minutes ….. 3 Entre 6 et 30 minutes après ….. 2 Entre 31 et 60 minutes après ….. 1 Après 1 heure ou plus ….. 0 | |
2) Trouvez-vous qu’il est difficile de vous abstenir de fumer dans les endroits où c’est interdit (cinémas, bibliothèques …). Oui ….. 1 Non ….. 0 | |
3) A quelle cigarette renonceriez-vous le plus difficilement ? La première de la journée ….. 1 Une autre ….. 0 | |
4) Combien de cigarettes fumez-vous par jour en moyenne ? Moins de 10 ….. 0 De 11 à 20 ….. 1 De 21 à 30 ….. 2 Plus de 30 ….. 3 | |
5) Fumez-vous à intervalles plus rapprochés durant les premières heures suivant votre réveil que durant le reste de la journée ? Oui ….. 1 Non ….. 0 | |
6) Fumez-vous lorsque vous êtes malade ou alité ? Oui ….. 1 Non ….. 0 |
Additionnez le total des points correspondants à vos réponses. Si votre score se situe de 0 à 2 : pas de dépendance. Si vous avez 3 ou 4 : dépendance faible. Si vous avez 5 ou 6 : dépendance moyenne. Si vous avez 7 ou 8 : dépendance forte. Si vous avez 9 ou 10 : dépendance très forte. |
RÉSULTATS : Si votre score se situe entre 3 et 4 : votre consommation peut rapidement entraîner une dépendance. Si votre score est supérieur à 5 : selon votre âge, l’état de votre santé et votre moral, un traitement de substitution nicotinique (patch, pastille ou gomme à mâcher) peut vous être conseillé pour arrêter votre consommation. Et quel que soit votre score, vous pouvez vous faire aider par un professionnel de santé de votre choix (médecin, pharmacien, etc) en qui vous avez confiance, ou vous rendre dans un centre de sevrage. |
CANNABIS |
Je manque d’énergie pour faire des choses qui m’intéressaient habituellement. | |
Je suis anxieux, irritable si je ne consomme pas. | |
J’ai des problèmes de mémoire ou de concentration. | |
J’ai eu des problèmes psychologiques (anxiété, sentiment de persécution, hallucinations, troubles psychiques …) pendant ou après un usage de cannabis. | |
J’éprouve le besoin de fumer du cannabis pour me sentir bien et supprimer un mal-être. | |
Ma consommation perturbe ma vie professionnelle, mes études, mon travail. |
Si vous vous retrouvez dans au moins trois de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix, en qui vous avez confiance. |
ECSTASY |
Il m’est arrivé de ne pas pouvoir aller dans une soirée ou une fête sans consommer. | |
J’éprouve le besoin de consommer de l’ecstasy pour me sentir bien et supprimer un mal-être. | |
Il m’arrive souvent d’avoir des « bad trips » et des déprimes passagères et répétées. | |
J’ai des troubles du sommeil, de l’appétit et de l’humeur … | |
On m’a déjà fait des remarques sur ma consommation. |
Si vous vous retrouvez dans au moins trois de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix, en qui vous avez confiance. |
COCAÏNE |
Il m’est arrivé de ne pas pouvoir aller dans une soirée ou une fête sans consommer. Je suis anxieux et instable si je ne consomme pas. | |
J’éprouve le besoin de consommer pour me sentir en forme. | |
Il m’arrive souvent d’avoir des déprimes, des délires, des mauvaises descentes; je suis fréquemment irritable entre les prises. | |
On m’a déjà fait des remarques sur ma consommation. | |
Ma consommation perturbe ma vie personnelle, mes études, mon travail. | |
Depuis que je consomme, j’ai des problèmes financiers. | |
J’ai l’impression que j’ai besoin d’en prendre de plus en plus. |
Si vous vous retrouvez dans au moins deux de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix, en qui vous avez confiance. |
NUMÉROS UTILES |
Il est parfois plus facile d’avoir recours au téléphone ou à internet. Les forums sont utiles et peuvent aussi accompagner la personne et son entourage. Il existe des services d’écoute au téléphone.
Tabac info service : 39 89
Du lundi au samedi de 8h à 20h. Appel gratuit.
Alcool Info Service : 0 980 980 930
De 8h à 2h, 7 jours sur 7. Gratuit et anonyme.
Drogues info service : 0 800 23 13 13
De 8h à 2h, 7 jours sur 7. Appel est anonyme et gratuit depuis un poste fixe.
Appel depuis un portable au coût d’une communication ordinaire : 01 70 23 13 13
Écoute cannabis : 0 980 980 940
De 8h à 2h, 7 jours sur 7. De 8h à 2h, 7 jours sur 7. Appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe.
Joueurs info service : 0 974 75 13 13
De 8h à 2h, 7 jours sur 7. Appel anonyme et non surtaxé
Fil santé jeunes : 0 800 235 236, 7j/7, de 9h à 23h (service anonyme et gratuit) ou depuis un portable au 01 44 93 30 74
SITES UTILES |
Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA)