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Protoxyde d’azote …

Protoxyde d’azote …


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Le protoxyde d’azote c’est quoi ?

La consommation du protoxyde d’azote présente des risques.

On me propose du « proto » ou du « gaz hilarant », je fais quoi ?

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L’usage détourné du protoxyde d’azote est un phénomène identifié depuis plusieurs décennies notamment dans le milieu festif.

Mais la recrudescence de cet usage, chez des collégiens, lycéens et étudiants avec des consommations répétées, voire quotidiennes, au long cours et en grandes quantités, contribue à expliquer la gravité des dommages signalés plus récemment.

Plusieurs dizaines de cas graves ont été rapportés au cours des deux dernières années.

Le protoxyde d’azote c’est quoi ?

Le « gaz hilarant » ou « proto », c’est du protoxyde d’azote (molécule : N2O).
Son usage « alimentaire », le gaz est vendu, sous la forme de cartouches (pour les siphons à chantilly par exemple) ou de bonbonnes dans les commerces de proximité (épiceries, supermarchés) et sur internet.

Son usage détourné consiste à inhaler le gaz par le biais d’un ballon, après avoir « cracké » la cartouche pour l’ouvrir.

Le produit, bon marché, est consommé par certains adolescents et jeunes adultes.

Ils recherchent l’effet rapide, fugace, euphorisant et les distorsions sensorielles ressenties avec ce produit.

Ce type d’usage s’est amplifié, ainsi que le nombre et la gravité des complications observées.

La loi n° 2021-695 du 1er juin 2021 tendant à prévenir les usages dangereux du protoxyde d’azote, établit un cadre protecteur en prévoyant :

 L’interdiction de vendre ou d’offrir du protoxyde d’azote aux mineurs, quel que soit le conditionnement, dans tous les commerces ; les lieux publics et sur internet. La violation de cette interdiction est punie de 3 750 € d’amende ;

 Le fait de provoquer un mineur à faire un usage détourné d’un produit de consommation courante pour en obtenir des effets psychoactifs est un délit puni de 15 000 € d’amende.

 L’interdiction de la vente ou de l’offre, y compris aux personnes majeures, dans les débits de boissons et les débits de tabac (3 750 € d’amende).

 Les sites de commerce électronique doivent spécifier l’interdiction de la vente aux mineurs de ce produit sur les pages permettant de procéder à un achat en ligne de ce produit, quel que soit son conditionnement (3 750 € d’amende).

 Il est également interdit de vendre et de distribuer tout produit spécifiquement destiné à faciliter l’extraction de protoxyde d’azote, tels que les « crakers » et les ballons (3 750€ d’amende).

Il existe par ailleurs du N2O à usage médical (anesthésie). Inscrit sur la liste 1 des substances vénéneuses (arrêté du 17 août 2001 portant classement sur les listes des substances vénéneuses), il est soumis à une réglementation stricte (arrêté du 21 décembre 2001 portant application de la réglementation des stupéfiants aux médicaments à base de protoxyde d’azote).

La consommation du protoxyde d’azote présente des risques

Des risques immédiats : asphyxie par manque d’oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé, désorientation, vertiges, chutes notamment.


En cas de consommations répétées et à intervalles rapprochés et/ou à fortes doses, de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques ou cardiaques peuvent survenir.
La consommation associée à d’autres produits (alcool, drogues) majore les risques.

On me propose du « proto » ou du « gaz hilarant », je fais quoi ?

Je refuse, c’est le seul moyen de ne pas mettre ma santé en danger.

Si j’en consomme je réduis les risques pour moi et les autres :

 Éviter de consommer debout, car la perte d’équilibre peut faire chuter.

 Respirer de l’air entre les inhalations de gaz pour éviter l’asphyxie.

 Ne jamais inhaler en sortie de détonateur, de cartouche ou de siphon car c’est un gaz très froid qui peut provoquer des brûlures.

 Ne pas multiplier les prises malgré l’effet fugace du produit.

 Ne pas prendre le volant juste après la prise.

 Le protoxyde d’azote est inflammable, il faut garder les cartouches éloignées de toute flamme.

Je respecte l’environnement : le ramassage des cartouches métalliques et des ballons jetés par terre est un travail pénible.

Les ballons en caoutchouc ou en latex se décomposent lentement et peuvent être ingérés par des animaux.

En cas de symptômes inhabituels après consommation, en cas d’urgence, prévenir les secours (15 ou 18).

En cas de difficulté à contrôler et à stopper sa consommation, consultez un médecin ou une structure spécialisée dans la prise en charge des addictions, telle qu’une consultation jeunes consommateurs qui propose un service, gratuit et confidentiel, d’accueil, d’écoute, de conseil et, si nécessaire, une orientation (www.drogues-info-service.fr).



Quelques informations pour les parents qui auront une approche plus complète via le lien suivant :

Les intoxications au protoxyde d’azote continuent d’augmenter.

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