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Budder et charas.

Budder et charas.

Deux parties :

Partie 1 : le budder.

Partie 2 : le charas.


LE BUDDER

Le budder est un dérivé du cannabis qui présenterait une concentration de THC (tétrahydrocannabinol (principe actif du cannabis)) de l’ordre de 85 %.

Également connu sous le nom de « crazy cannabis » ou « wax cannabis », cette substance de couleur jaunâtre, collante, de consistance pâteuse présente une odeur spécifique au cannabis.

Le budder est généralement produit en utilisant une extraction au butane.

Les fleurs de cannabis séchées et affinées sont souvent chargées dans un récipient et inondées (ou « aspergées ») avec du butane liquide.

Alors qu’il se répand sur les têtes, il sépare et absorbe les trichomes résineux issus des matières végétales.

Le liquide obtenu est alors purgé en utilisant la pression de l’air et la chaleur (ce qui élimine le butane).

Pour lui donner sa texture particulière, le budder est généralement fouetté et/ou ou agité de façon dynamique pendant et/ou après le processus de purge.

Cette agitation favorise la cristallisation des cannabinoïdes dans l’extraction, ce qui donne au concentré final une texture épaisse et crémeuse qui ressemble au beurre.

Comme de nombreuses inquiétudes entourent la dangerosité des concentrés au butane, certains producteurs choisissent d’utiliser une extraction au CO₂.

Le processus est le même que pour l’extraction au butane, mais il est généralement réalisé en utilisant des températures extrêmement basses qui aident à garder le CO₂ sous forme liquide.

Le profil chimique exact d’un lot spécifique de budder dépendra fortement de la variété dont il est issu.

LE BUDDER N’EST PAS SANS DANGER …

Des consommateurs de cannabis ont exprimé des inquiétudes assez raisonnables sur le budder.

Sans évoquer les craintes relatives au taux de concentration du principe psychoactif, ces inquiétudes sont généralement liées à la dangerosité d’inhaler des substances chimiques résiduelles toxiques qui n’auraient pas été purgées correctement lors du processus de fabrication, à l’extrême puissance de ces extraits et à des soucis de sécurité liés à la production amateur de BHO.

Le budder préparé avec du butane pourrait très probablement contenir des substances chimiques résiduelles issues du processus de fabrication.

Les inquiétudes de santé liées à l’inhalation de ces substances chimiques sont bien évidemment très sérieuses, mais on ne sait pas clairement à quelle mesure l’huile de hasch au butane est réellement toxique ou nocive.

Dans les marchés légaux aux États-Unis et au Canada, certains gouvernements demandent aux producteurs de tester tous les produits et de s’assurer qu’ils ne contiennent aucune trace de butane ou d’autres produits chimiques utilisés pour dissoudre le butane lors du processus d’extraction comme le néopentane et l’hexane qui sont des cancérigènes reconnus.

Dans certains de ces marchés, les laboratoires producteurs doivent également respecter des standards de sécurité mis en place par les agences de santé et de sécurité pour ce qui est des quantités de butane récupérées lors des purges.

MODE DE CONSOMMATION

Le budder peut facilement se fumer dans :

un joint (cigarette roulée à la main avec du papier à cigarette et un bout de carton roulé sur lui-même en guise de filtre).

un blunt (cigarette ou joint roulés avec une feuille de tabac).

ou un bang (pipe à eau).

Lorsqu’il est fumé, les consommateurs aiment généralement le combiner avec des fleurs « grindées » et/ou d’autres herbes fumables.

Le budder peut aussi se vaporiser.

Vaporiser du budder dans un vaporisateur est probablement le moyen le plus facile d’en consommer.

L’usager s’assurera alors d’utiliser un vaporisateur compatible qu’il préchauffera avant de le remplir.


LE CHARAS

Le charas est la forme la plus archaïque de concentré de cannabis et la méthode la plus simple pour récolter la résine fraîche des plantes de marijuana à fleurs sauvages.

Cette technique est rarement utilisée dans les pays producteurs de haschisch, mais c’est le seul procédé encore utilisé sur les contreforts de l’Himalaya, au Bhoutan, au Népal et dans le nord de l’Inde, où le climat typiquement tropical et l’humidité importante empêchent le processus classique de tamisage à sec.

Le produit obtenu par le traitement manuel de la résine de cannabis est apparemment similaire au haschisch mais s’en distingue, principalement par sa couleur particulièrement foncée, presque noire et translucide, et par sa malléabilité caractéristique : en effet, il n’est pas nécessaire de le chauffer pour le mélanger au tabac avant de l’utiliser, il suffit de l’émietter avec les doigts.

Le charas provient d’une extraction manuelle.

La résine est récoltée en frottant les sommités fleuries avec les mains. Sur les plantes de cannabis encore vivantes, on enlève les feuilles sèches, on prend les inflorescences en pleine floraison et on les frotte entre les mains avec des mouvements délicats. La résine s’accumule sur les paumes et les doigts avant d’être grattée pour devenir le charas.

Aujourd’hui, l’utilisation de lames émoussées et de petites spatules a permis de simplifier considérablement cette opération, qui se termine par la formation de petites boules ou de gâteaux de 10-15 grammes, obtenus en compactant la résine de cannabis.

Le charas marocain est obtenu par l’écrasement des plants de cannabis récoltés et séché contre un tamis.

Le charas indien est fabriqué à partir de plants de cannabis encore sur pied.

MODES DE CONSOMMATION

Le charas peut être fumé à l’aide d’un chillum.

Traditionnellement, le charas est fumé à l’aide d’un chillum, une pipe spéciale faite de bois, d’argile ou de matériaux tels que des cornes de vache.

Grâce à cet instrument, la fumée atteint directement la gorge à haute température.

Les peuples indigènes de l’Inde recouvrent l’extrémité par laquelle la fumée est aspirée d’un petit tissu en lin ou en coton en insérant dans le chillum une pierre d’argile qui agit comme un filtre.

Dans ce cas, le charas est émietté avec de petites quantités de tabac.

Le charas peut être fumé sous forme de joint.

Le charas peut être effrité et mélangé avec du tabac avant d’être roulé dans un joint.

EFFETS

Les sensations perçues varient d’une personne à l’autre et les effets peuvent être particulièrement puissants.

Ceux qui fument du charas auront :

des troubles de l’élocution.

des paupières lourdes et des yeux injectés de sang.

des difficultés motrices.

de l’anxiété, de la paranoïa, de l’inquiétude, de la nervosité et de l’incapacité totale à gérer les pleurs comme les rires.

des manifestations de dysarthrie, c’est-à-dire une difficulté à contrôler non seulement le langage verbal mais aussi les membres.

des hallucinations.

une possible perte partielle de mémoire voire de rationalisation.

une faim intense.

une langue pâteuse.


L’unité de référence en Inde pour le charas est le tola (11,6g) et il peut être vendu sous la forme d’une petite galette ronde, d’une boule ou d’un petit boudin.

Le prix peut varier du simple au triple en fonction de la qualité du produit et du savoir-faire du paysan.

Le Jungli charas est issu de plantes sauvages et non de plantes cultivées.

Le résultat est plus grossier et on y trouve plus de fibres, parfois même des graines.

Le charas est particulièrement populaire en raison de sa très forte concentration en THC.

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