PLAN |
➔ HISTORIQUE. ➔ PRÉSENTATION DU PRODUIT. ➔ CONDITIONNEMENT. ➔ DOSAGE. ➔ EFFETS. |
Le LSD 25 ou diéthylamide de l’acide lysergique est l’un des produits psychotropes le plus puissant de la famille des perturbateurs.
Il est obtenu par synthèse d’une molécule provenant d’un champignon parasite qui pousse sur le seigle : l’ergot de seigle ou classiceps purpuréa.
HISTORIQUE |
Au 18ème siècle, la France vit au rythme des grandes famines.
Dans le milieu paysan, les plus démunis consomment ce que l’on appelle le pain noir qui est un pain confectionné à l’aide de la farine de seigle.
A cette époque, dans différents villages et tant en France qu’en Suisse ou en Allemagne, un mal étrange sévit.
Certains habitants sont en effet victimes d’agitations désordonnées et d’hallucinations qui seront nommées : le mal des ardents, le feu de Saint Antoine, la danse des Sanguilles.
Ce mal qui se traduisait principalement par une ivresse, un engourdissement des extrémités des membres qui gangrenaient et tombaient, se terminait quasi inéluctablement par la mort.
Pour ceux qui parvenaient à s’en sortir, ils étaient victimes des croyances de l’époque et étaient brûlés vifs en place publique, convaincus de possession démoniaque.
En 1977, l’abbé Teissier, établit une relation entre les manifestations inexpliquées et la consommation du seigle parasité par l’ergot. Il démontre alors que dans les cas de famine, notamment en Sologne, les paysans mangent du pain de seigle sans que les ergots soient séparés du seigle et ce que c’est cet ergot qui est responsable des différents symptômes évoqués. Depuis cette époque et même de nos jours, dans les minoteries, le bon grain est séparé du mauvais (ergot).
En mai 1938, un chimiste de l’usine SANDOZ à BALE (monsieur STOLL), effectue des recherches à partir de l’Acide Lysergique. Il introduit un composant de l’ergot de seigle : le Radical Diéthylamide et baptise ce produit : LYSERG SAURE DIETHYLAMID (LSD). Ses recherches n’amènent aucun intérêt immédiat pour la chimie du moment.
En avril 1943, les travaux de STOLL sont repris par son ancien assistant, le docteur Albert HOFFMANN. Ce dernier découvre alors accidentellement les propriétés hallucinogènes de ce produit.
L’appellation LSD 25 est simplement liée au fait que cette substance était la 25 ième isolée parmi les 27 de cette même famille ainsi synthétisée.
PRÉSENTATION DU PRODUIT |
ASPECT |
Le LSD 25 se présente sous l’aspect d’un liquide inodore et incolore, non volatile, semblable à de l’eau.
Il peut également se présenter sous la forme cristalline d’une couleur blanchâtre.
L’acide Lysergique ou LSD 25 est classé stupéfiant par arrêté du 22 février 1990.
Il peut se désigner également sous les appellations argotiques suivantes : pyramide noire, verte ou bleue; monstre bleu; étoile rouge; petit gris ou bleu; buvard, simpson’s …
Le LSD fait l’objet d’un trafic international.
Celui qui est consommé en France semble provenir de la Hollande, de la Belgique ou de l’Allemagne.
CONDITIONNEMENT |
Généralement, le LSD 25 est conditionné sur de petits supports de type :
– buvards.
– sucres.
– pilules de petites tailles et de formes diverses.
– décalcomanies.
– micro pointes (petit morceau ressemblant à une mine de crayon de couleur grise ou bleue).
– etc.
DOSAGE |
Une dose de LSD est très infime car elle contient entre 50 et 120 millionièmes de grammes.
C’est l’un des produits le plus actif que l’on connaisse.
Certaines personnes ressentent ses effets avec des doses de 20 à 25 mg.
Le dosage d’un buvard est donc aléatoire car une quantité infime est déjà efficace. C’est là un des risques de l’acide : pour deux buvards portant le même nom, l’un pourra être puissant et l’autre soft.
Attention donc au surdosage, surtout qu’on ne connaît pas la dose létale.
LES EFFETS DU LSD 25 |
Les molécules de LSD pénètrent dans le système sanguin après un temps moyen de trente à soixante minutes pour aller se fixer dans certaines cellules du corps. Seulement 2% de la dose absorbée vont se fixer surtout au niveau de l’intestin grêle, du foie et des reins avant d’être éliminés petit à petit par l’organisme.
Le fait que ces molécules soient fixées en grande quantité au niveau rénal permet d’expliquer le flash-back. Il a été permis de calculer que 3 700 000 molécules de LSD se déposaient au niveau du cerveau et que chaque molécule agissait sur environ 3000 cellules différentes, et ce pendant quelques minutes seulement.
Les spécialistes pensent que le simple contact de ces molécules déclenche des réactions en chaîne au niveau des cellules du cerveau.
Trente à soixante minutes après l’ingestion de la dose, l’usager commence à ressentir les premiers effets. Les symptômes atteignent leur maximum au bout de deux heures. A l’issue de six heures, les effets cessent normalement, même si l’on a recensé des cas d’exceptions jusqu’à la douzième heures.
LE PHÉNOMÈNE DU FLASH-BACK. Lors de la consommation du LSD 25, une toute partie du produit estimée à 2%, se fixe sur les viscères (foie, reins, intestins). Pour une raison indéterminée, ce produit devient actif à un moment imprévisible, et remonte au cerveau en provoquant un deuxième voyage. |
Lors du premier voyage, le LSD 25 ne provoque pas de dépendance physique et psychique.
Cependant, cette dernière risque de s’installer assez rapidement en cas d’usages réitérés.
Le LSD agit sur les connexions entre les neurones qui régulent les fonctions psychiques et intellectuelles. Au début de la montée, une anxiété ou un sentiment désagréable de confusion peuvent apparaître. Ensuite, les idées se mettent à défiler plus rapidement et il peut devenir difficile de s’exprimer oralement. La notion du temps est également faussée.
LES EFFETS RECHERCHÉS |
Les effets « positifs » sont : dépersonnalisation agréable, visions colorées, perceptions auditives exceptionnelles, luminosité des visions (chaleur et tonalité des couleurs), visions mobiles, altération des distances et des formes, euphorie contemplative et bruyante (hilarité et perte des inhibitions naturelles), sentiment de puissance et d’assurance.
LES EFFETS NÉFASTES |
Les effets néfastes sont : 2% du produit stockés dans le foie, les reins et les intestins qui sont éliminés à un moment inattendue lors du flash-back, trouble psychiques graves (cas de suicides, problèmes moteur (démarche, équilibre)), crampes musculaires (cas de paralysies totales), tachycardie, nausées, vertiges, vasodilatation, dépression, insomnie, paranoïa, psychose …
LE BAD TRIP |
Le Bad Trip est une mauvaise expérience liée à la prise d’une drogue.
Il peut se produire dès le début de la montée mais aussi plusieurs heures après les premiers effets.
Plusieurs situations peuvent se présenter. Soit tout est relativement léger et transitoire, soit c’est un réel cauchemar et un véritable traumatisme pouvant déclencher des problèmes durables (angoisses, phobies, perte involontaire des repères acquis, état confusionnel, bouffées délirantes …).
L’usage du LSD 25 présente certains dangers. Généralement, la première expérience d’un individu se fera sous le contrôle d’un guide « confirmé » qui ne consommera pas car la personnalité de l’usager, sa disposition psychologique du moment vont grandement influencer sa réaction face au produit qui pourra connaître le « good trip » ou le « bad trip ». |