PLAN |
➔ HISTORIQUE. ➔ CARACTÉRISTIQUES : LES AMPHÉTAMINES, QU’EST-CE QUE C’EST ? ➔ LES RAISONS ET SOINS DE L’AMPHÉTAMINOMANIE. ➔ LES EFFETS. ➔ DÉPENDANCE ET TOLÉRANCE. |
Les amphétamines qui sont plus connues sous le nom de SPEED (vitesse) sont des aminés (composés organiques) de synthèse qui stimulent la vigilance du système nerveux central.
Elles entrent dans la catégorie des psychoanaleptiques (stimulants) qui comprend également la cocaïne.
Les amphétamines ou speed se présentent généralement sous forme de poudre, de cristaux, ou de gélules.
Les amphétamines sont des psychostimulants appartenant à la classe des phényléthylamines. Elles sont très souvent coupées avec des produits psychotropes (caféine, éphédrine).
Le gramme de speed est vendu généralement 30 euros.
HISTORIQUE |
Isolées vers la fin du XIX° siècle, les amphétamines ont été déviées rapidement de leur usage.
Si actuellement, leurs indications sont limitées, les amphétamines avaient été proposées comme produit de substitution de la cocaïne.
L’amphétamine a été synthétisée pour la première fois en 1935 sous le nom de benzédrine. Elle fut commercialisée dans les années 1940 comme produit servant à décongestionner le nez. Rapidement, ses effets stimulants l’ont rendu populaire, en particulier dans le milieu étudiant.
Les amphétamines ont été utilisées pendant la deuxième guerre mondiale et la guerre du Viêtnam pour augmenter les performances des troupes.
Dans les années cinquante, leur usage a été réglementé et les amphétamines ont été proscrites pour traiter la dépression ou comme coupe faim en étant une aide au régime alimentaire.
L’abus d’amphétamines a été spectaculaire au cours des années 1960 chez les hippies qui les mélangeaient au LSD.
L’injection intraveineuse d’amphétamines est d’ailleurs apparue à cette époque là.
A ce jour, beaucoup ont été retirés du marché.
CARACTÉRISTIQUES : LES AMPHÉTAMINES, QU’EST-CE QUE C’EST ? |
Les amphétamines sont des médicaments utilisés comme stimulants et également comme coupe faim. Prescrites par un médecin, elles se présentent sous forme de comprimés et sont alors gobées.
Fabriquées illégalement, elles peuvent se présenter sous forme de poudre pour être sniffées ou fumées. Les amphétamines ont de nombreux surnoms : amphèt, speed, ice …
On distingue trois types d’amphétamines : |
LES AMPHÉTAMINES PROPREMENT DITES ➔ Dexamphétamine (MAXITON). ➔ Métamphétamines (TONDDEDRON, METHEDRINE). |
LES ANOREXIGÈNES (A STRUCTURE AMPHÉTAMINIQUE) ➔ La phenmétrazine (PRELUDINE, CAFILON, LOBENZOREX, DIMINTEL). |
LES PSYCHOSTIMULANTS (A STRUCTURE PLUS COMPLEXE MAIS A PROPRIÉTÉS VOISINES ➔ Pyrovalerone (THYMERGYX). ➔ Méthylphénidate (RITALINE). ➔ Lavacétopérane (LIDEFRAN). ➔ Méthoxyméthyl amphétamine (STP). ➔ Diméthoxyméthylamphétamine (DMO – MDA). LES RAISONS ET SOINS DE L’AMPHÉTAMINOMANIE |
LES RAISONS ET SOINS DE L’AMPHÉTAMINOMANIE |
Raisons |
Trois principales raisons :
➔ 1-
Rencontre de la drogue et du sujet prédisposé à la suite d’une prescription médicale (traitement amaigrissant).
➔ 2-
Le plus souvent : expérience dans le cadre d’une poly toxicomanie, recherche de sensations encore inconnues.
➔ 3-
Toxicomanes expérimentés à la recherche d’une substance d’éveil pour corriger l’activité narcotique des opiacés ou barbituriques.
Soins |
Le traitement est identique pour les amphétamines et la cocaïne.
Le toxicomane présente des signes physiques (fièvre, sueur, hypertension, bouche sèche …) et psychiatriques (agressivité, délire paranoïde).
Les convulsions requièrent l’injection de 25 à 50 milligrammes d’un barbiturique d’action rapide (Thiopental par exemple).
Dans un service spécialisé, chez un malade non épuisé, on peut utiliser du Diazépan (Valium par exemple).
LES EFFETS |
Les effets aigus |
Par voie intraveineuse, le « flash » est d’une violence extrême avec une sensation de chaleur montant à la tête.
Ensuite, s’installe un tableau clinique rappelant l’excitation maniaque avec :
➔ Des sensations de possibilités physiques et psychologiques accrues.
➔ Une excitation intellectuelle.
➔ Une logorrhée, une euphorie.
➔ Une hyperactivité motrice et sexuelle.
➔ De l’insomnie, de l’ anorexie (diminution ou perte d’appétit).
➔ Une sensation d’accélération du temps vécu.
Sur le plan physiologique, on note :
➔ Une hypertension artérielle, de la tachycardie (accélération du rythme cardiaque).
➔ Une broncho-dilatation.
➔ Une mydriase (dilatation de la pupille).
La phase d’exaltation est suivie d’un état dépressif aigu (descente) extrêmement pénible et incitant le sujet à répéter les injections.
Les effets chroniques |
L’amphétaminomanie est une succession de cycles toxicomaniaques séparés de rémissions plus ou moins prolongées.
Chaque cycle toxicomaniaque dure plusieurs jours avec des injections pluriquotidiennes et une augmentation progressive des doses.
Après trois ou quatre jours surviennent des signes assez spécifiques :
➔ Perte de poids et du contrôle émotionnel.
➔ Activités contraignantes et improductives.
➔Délire paranoïde (effet parano dans le langage du toxicomane) qui se traduit par un délire hallucinatoire et interprétatif accoustico-verbal axé sur un thème de la persécution.
Il existe également une agressivité pouvant se traduire par un risque d’agression de soi-même ou d’autrui.
La fin du cycle toxicomaniaque survient vers le septième jour.
Il est suivi d’un abattement généralisé (prostration).
Prises quotidiennement et sur le long terme, les amphétamines peuvent rendre les gens très dépressifs en leur faisant perdre l’intérêt pour les choses de la vie courante.
Le sujet croit que tout le monde lui en veut, il devient paranoïaque.
L’association amphétamines-alcool ou amphétamines-ecstasy augmente les risques.
Il a été signalé des « coups de chaleur » mortel chez les sportifs sous amphétamines, car ces drogues, en diminuant l’apport de sang à la peau, diminuent la transpiration ce qui inhibe la régulation de la température du corps.
En cas d’usage intensif ou prolongé, outre un risque de surdose (convulsions, arrêt cardiaque), l’usager s’expose à un effondrement physique quatre à six heures après la prise (huit à vingt quatre heures pour l’ice).
A long terme, les états suivants peuvent subvenir : dépression majeure, paranoïa pouvant entraîner des envies de meurtre ou de suicide, hallucinations, privation de sommeil, risques cardiaques et vasculaires, malnutrition importante.
DÉPENDANCE ET TOLÉRANCE |
La dépendance est psychique.
L’arrêt de l’intoxication peut cependant être marqué par une irritabilité, une anesthénie (affaiblissement de l’état général), un profond besoin de sommeil ainsi qu’une boulimie.
La tolérance est précoce et forte. Elle disparaît lors de la cession de l’intoxication.
Le phénomène d’accoutumance est marqué. A terme, la dose initiale peut être multipliée par 20 pour produire les mêmes effets. Les symptômes de sevrage après un usage prolongé sont une dépression physique et psychique importante. Il n’existe cependant pas de souffrance physique ni de risque d’entraîner la mort.
Le sevrage s’accompagne d’un suivi médical et tous les excitants sont alors à proscrire, même le tabac et la caféine.
Les amphétamines sont classées stupéfiants.
On ne peut en posséder que sur prescription médicale.
Il est illégal d’en fabriquer, d’en faire le trafic, d’en posséder ou d’en consommer sans ordonnance.