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Le GHB et GBL en fin de page.

Présentation du produit


PLAN

PRÉSENTATION DU PRODUIT.

ACTIONS ET EFFETS DU PRODUIT.

L’ÉVOLUTION DANS L’USAGE DU PRODUIT.

SCÉNARIO.

GBL.



Le GHB (Gamma Hydroxy Butyrate de sodium – Gamma OH) est une molécule à quatre carbones, dont la structure est proche de celle d’un neurotransmetteur, le GABA.

Médicament et plus précisément produit anesthésique, ce narcotique a été fréquemment utilisé par le corps médical pour un usage particulier en obstétrique.

Synthétisé en France pour la première fois en 1961, par le Professeur Henri Laborit, le GHB qui est fabriqué par le groupe HOFFMAN-LAROCHE, était, jusqu’à présent, disponible dans les pharmacies sur la simple présentation d’une ordonnance.

  Détourné de son usage par le milieu culturiste américain dans la fin des années 1980 qui s’en servit à des fins non médicales pour ses diverses vertus (relaxant, désinhibant, perte de poids, euphorie, chaleur émotive, pouvoir aphrodisiaque développant une hyper sensualité …), ce produit a été classé stupéfiant en avril 1999.

PRÉSENTATION DU PRODUIT

Le GHB est un constituant endogène du cerveau des mammifères où il est synthétisé à partir de l’acide gaba-amino-butyrique (GABA).

Il augmente le taux de dopamine dans le cerveau et agit sur les endorphines (précurseurs endogènes des opiacés).

L’usage thérapeutique du GHB est essentiellement à visée anesthésique (en gynécologie et chirurgie) dans les traitements de l’insomnie, de la narcolepsie, de l’alcoolisme ou du syndrome de sevrage alcoolique.

  Le GHB se présente sous l’aspect d’une poudre blanche ressemblant à de la noix de coco, fine et facilement soluble dans l’eau (ou dans d’autres liquides).

  Le prix moyen d’une dose de ce produit est de l’ordre de 45 euros pour 30 millilitres. Il est commercialisé sous deux formes : l’une en liquide clair conditionné en petites bouteilles plastique opaque, l’autre en fine poudre blanche.

Le GHB peut être non seulement ingéré mais aussi « sniffé ou fumé ».

ACTIONS ET EFFETS DU PRODUIT

Le GHB est un produit psychotrope qui peut être classé, en raison de ses effets sur le métabolisme, comme un perturbateur du système nerveux central.

  C’est un anesthésique général dont l’action s’exerce sélectivement au niveau des structures corticales. La quantité nécessaire pour produire les effets escomptés est de l’ordre d’une cuillère a café de produit en poudre ou environ 20 ml sous forme liquide.

L’action hypnotique apparaît au bout de 10 minutes et devient stable.

Cette phase de sommeil est d’une durée variable mais se situe entre 30 et 45 minutes.

Cette durée peut être allongée par une reprise du produit.

À forte dose, le GHB génère chez le sujet, un état convulsif.

Les effets physiques

Les effets physiques induits par l’absorption du GHB sont notamment

un brusque sommeil comparable au sommeil naturel.

une dépression des réflexes (relâchement musculaire).

une diminution de l’activité artérielle.

une hypothermie, des vertiges.

des migraines.

des nausées.

une réduction de la douleur et/ou de la dépression.

  A forte dose, le GHB peut provoquer un « coma non toxique » assez rapide et pouvant entraîner la mort du sujet.

  La consommation d’alcool ou de produits antidépresseurs associée au produit amplifie les effets nuisibles.

Les effets psychiques

Les effets psychiques connus se concrétisent par :

une cascade de sensations agréables.

la disparition des soucis.

une perte d’agressivité.

une excitation sexuelle.

une insensibilité au bruit.

un bien-être et une relaxation totale.

L’ÉVOLUTION DANS L’USAGE DU PRODUIT

La France doit faire face à l’arrivée de ce nouveau produit psychotrope et il est même à craindre que l’utilisation du GHB soit assimilable à la dérive californienne.

  Bien que nous ne connaissions pas encore de saisies significatives, son usage dans les discothèques et autres établissements de nuit recevant un public initié, est de plus en plus répandu.

Selon les informations actuelles, le GHB est entrain de devenir une arme idéale pour une certaine catégorie de délinquants.

Considéré comme aphrodisiaque, il est régulièrement utilisé pour faire tomber les réticences et c’est le ‘cambrioleur sexuel parfait » qui risque d’assurer l’impunité à leur auteurs, les victimes ne se souvenant de rien.

Ses effets sont très voisins de son équivalent chimique, le ROHYPNOL, puissant tranquillisant dont la réputation de « DATE RAPE DRUG » (le médicament du « rendez-vous avec le viol ») est solidement établie.

  Le GHB, appelé « GBH » (GRIEVOUS BODILY HARM) dans la rue en raison des graves conséquences physiques qu’il peut entraîner, a fait son apparition en Grande Bretagne où il remporte un succès croissant dans les soirées « rave ».

Provoquant des effets similaires à ceux de l’ecstasy en étant moins onéreux que celle-ci, l’abus du GHB qui risque de se répandre est à craindre.

SCENARIO

Le GHB sévit dans tous les milieux festifs et de consommation d’alcool (boîtes de nuit, rave-party, soirées d’étudiants …).

Selon les propos des victimes d’agressions sexuelles, il suffit d’un rien pour que leur vie se transforme en cauchemar.

Toutes ont eu envie de faire la fête et de « s’éclater ».

Elles ont accepté une boisson offerte par un individu partageant le même désir de s’amuser.

Et c’est le début !

La personne va chercher le verre et en profite pour y glisser le GHB.

À partir de ce moment là, les filles ne sont plus maîtres, ni de leurs mouvements, ni de leurs pensées.

Elles dépendent totalement de leur « bourreau » attendant les effets de la drogue.

Pendant ce temps, les victimes deviennent plus sociables ressentant une attirance très forte.

Elles acceptent toutes les propositions surtout si elles sont d’ordre sexuel.

Le lendemain, elles se réveillent seules, dans un endroit inconnu avec la désagréable impression qu’il leur est arrivé quelque chose de terrible mais sans savoir quoi.

Leur mémoire ne fonctionne plus.

Elles ont été violées sans savoir comment ni par qui ?

Tels sont les dangers du GHB.

  Il est à souligner que les propositions de ce type de délinquant s’étendent à l’usage des cartes bleues, aux vols d’argent, de chéquiers et de bijoux voire de cambriolages importants dans les habitations des victimes.


Le GHB est un produit dangereux pour les usagers et les victimes-cibles des intentions criminelles de certains malfaiteurs âpres aux agressions sexuelles.

Le GHB n’est pas le seul produit sur le marché utilisé par les détraqués ou obsédés, capable d’entraîner une victime dans le sommeil.

Il existe des médicaments du type benzodiazépines qui sévissent tout autant : ROHYPNOL, HALCION, TRANXENE, VALIUM ou d’autres hypnotiques : STILNOX, IMOVANE, IVADAL.

La vigilance doit donc être de rigueur pour les consommateurs imprudents.

Le GHB est souvent, pour ne pas dire toujours, présenté comme étant la « drogue du violeur ».

En raison de ses effets particuliers, c’est un fait établi et nous n’en discuterons pas.

Enquêteur judiciaire durant 39 ans, j’ai traité de nombreux viols et de nombreuses agressions sexuelles sans toutefois rencontrer un cas de GHB.

J’ai par contre été confronté, souvent, pour ne pas dire toujours, à l’alcool.

MON CONSTAT :

LA DROGUE DU VIOL EN FRANCE EST AVANT TOUT L’ALCOOL ET IL EST BON DE LE RAPPELER !



1 gr de GHB = relaxation musculaire.

1 à 2 gr de GHB = somnolence.

2 à 4 gr de GHB = état d’hypnose.

Plus de 4 gr de GHB = anesthésie générale.

LE GBL (GAMMA-BUTYROLACTONE)
UN SOLVANT QUI SE SUBSITUT AU GHB

Le GBL est un solvant industriel qui, une fois ingéré, est intégralement métabolisé en GHB.

Le GHB et le GBL sont utilisés de manière récréative pour leur effets euphorisants et relaxants, d’où le surnom « d’ecstasy liquide ».

Dans les années 2000, le GBL remplace progressivement le GHB à la suite du classement de ce dernier comme stupéfiant en 1999.

Le GBL ne fait quant à lui l’objet d’aucun classement juridique en raison d’une utilisation courante dans l’industrie.

Sa cession et sa vente sont toutefois interdites au grand public en 2011.
Malgré cela, l’approvisionnement en GBL s’effectue facilement par Internet ou via de petites filières de détournement auprès de l’industrie.


Avant d’être consommé, le GBL est dilué dans un soda ou de l’eau.

Les effets apparaissent 15 à 20 minutes après l’ingestion et durent de une à deux heures.

Le GBL exige un dosage extrêmement précis du fait de l’écart étroit entre la dose nécessaire à l’obtention des effets recherchés et l’intoxication aiguë qui peut entraîner une perte de conscience et une dépression respiratoire.


Depuis 2011, l’enquête nationale DRAMES fait état en moyenne de un à deux décès tous les ans où le GHB/GBL est impliqué seul ou de façon prédominante.

Par ailleurs, le GHB/GBL consommé régulièrement peut entraîner une dépendance qui se manifeste par :
une accoutumance.
une envie irréversible de consommer (craving).
un syndrome de sevrage en cas d’arrêt de la consommation.
possible anxiété voire dépression.
Quelques millilitres du produit suffisent dans le cadre d’un usage récréatif, c’est pourquoi le GBL doit théoriquement être dosé à la pipette.
Source : Drogues et Addictions, données essentielles. Édition 2019.

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