Fraddondi

La méthadone.

Présentation du produit


PLAN

INDICATIONS.

INFORMATIONS PRATIQUES.

EFFETS SECONDAIRES.

CONTRE-INDICATIONS.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES.

SURDOSAGE.


La méthadone est un opiacé de synthèse mis au point par un chercheur autrichien durant la seconde guerre mondiale.

A l’origine, son indication principale était antalgique pour calmer les douleurs des blessés.

La méthadone est administrée par voie orale une fois par jour. Elle est disponible sous deux formes : en sirop buvable et en gélules.

Bien que possédant une structure chimique assez différente, la méthadone montre de nombreuses propriétés pharmacologiques semblables à celles de la morphine.

INDICATIONS

Dans le cadre d’une prise en charge globale, la méthadone est utilisée comme traitement substitutif dans les dépendances aux opiacés.

INFORMATIONS PRATIQUES

La méthadone peut entraîner une dépendance. Elle est uniquement délivrée sur ordonnance.

EFFETS SECONDAIRES

La méthadone peut entraîner une constipation, des maux de tête, des troubles du sommeil, une fatigue, des troubles digestifs, des nausées, une hypotension orthostatique, des vertiges, des sueurs.

CONTRE-INDICATIONS

La méthadone est contre-indiquée en cas d’allergie au produit, d’insuffisance respiratoire, d’intoxication alcoolique aigue.

  Le traitement est réservé aux adultes et enfants de plus de 15 ans volontaires pour recevoir un traitement de substitution devant être prescrit dans le cadre d’une prise en charge globale.

  Les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines doivent être avertis des risques de somnolence.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

La méthadone ne doit pas être associée à l’alcool, aux benzodiazépines (risque de décès par dépression respiratoire), aux autres dépresseurs du système nerveux central, aux inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO).

SURDOSAGE

Le surdosage peut entraîner une dépression respiratoire. En cas de doute, contactez immédiatement le centre antipoison le plus proche.


La méthadone est un agoniste des récepteurs opiacés.

La dose létale minimale chez un sujet non tolérant aux opiacés se situe aux alentours de 50 mg.

La méthadone est utilisée en France depuis 1995 dans le cadre d’une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) pour le traitement substitutif de la dépendance aux opiacés.

Seuls les centres de soins spécialisés et certains médecins hospitaliers sont autorisés à prescrire de la méthadone via une ordonnance sécurisée pour les adultes ou jeunes de plus de 15 ans.


Classée au tableau des stupéfiants, son usage hors prescription médicale est interdit et passible d’une peine maximum d’un an de prison et de 3 750€ d’amende.


De même, les actes de trafic sont interdits : les articles 222-34 à 222-43 du code pénal prévoient des amendes (jusqu’à 7 500 000 €) s’accompagnant de peines de prison (jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle).



Traitement à la méthadone : « la voie de la facilité » par Georges Baudraz

 » En choisissant d’accepter les traitements à long terme à la méthadone, la société a choisi la voie de la facilité, tant sur le plan financier que sur les plans thérapeutique et social. Choisir de mettre sous dépendance la plus grande partie de la population toxicomane, c’est se débarrasser du besoin de comprendre les raisons qui poussent cette population à la déviance. Pire, c’est officialiser et entretenir leur dépendance. L’État a choisi de laisser à la médecine le soin de diffuser cette drogue.
[…] Il a ainsi évité, pendant de nombreuses années, de mettre sur pied une politique en matière de toxicomanie et n’a eu, de ce fait, aucun projet financier à présenter pour un domaine qui n’était absolument pas électoraliste.

[…] Les toxicomanes reçoivent chaque jour leur dose et vont docilement au travail ou chercher une rente qui leur est beaucoup plus facilement accordée, dans la plupart des cas, parce qu’ils  » font l’effort de suivre un traitement médical « … Le médecin cantonal annoncera fièrement que les  » problèmes liés à la toxicomanie diminuent à Genève et le médecin privé, dont le cabinet travaille exclusivement avec une clientèle de toxicomanes, refuse d’avoir l’objectivité de reconnaître qu’avec la méthadone, il gagne bien sa vie …

[…] A-t-on le droit de laisser [le toxicomane] devenir cet infirme condamné  » à terme non défini  » à être tributaire d’un produit homologué comme  » opiacé de synthèse  » qui, par exemple, l’empêche de partir en vacance à l’étranger, l’oblige  » à terme non défini  » à uriner dans un gobelet deux fois par semaine, le condamne à  » venir prendre sa dose tous les jours en présence du médecin « .

[…] On ne peut plus justifier les traitements à la méthadone dès l’instant ou la notion de dépendance physique ou psychique au  » médicament  » est considérée comme contraire et paradoxale à la notion de traitement de toxicomane. C’est la raison qui explique que les auteurs de textes justifiant ces  » traitements  » ne développent que peu ou pas du tout cette notion de dépendance peu valorisante pour une thérapie.

[…] Il est temps que nous refusions de devenir tous responsables d’un énorme trafic qui ne servirait qu’à nous donner bonne conscience sur le dos de ceux que l’on appelle trop facilement toxicos… « 

« Des dealers en blouse blanche ? », in Psychotropes, Montréal, Vol 1, n°3, printemps été 1984.
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