Fraddondi

Le cannabis.

Présentation du produit


PLAN


HISTORIQUE.

➔ PRÉSENTATION DE LA PLANTE
.

LES PAYS PRODUCTEURS DE CANNABIS.

LES DIFFÉRENTS PRODUITS EXTRAITS DE LA PLANTE.

LES MODES DE CONSOMMATION DU CANNABIS.

LES EFFETS DU CANNABIS.

LES RISQUES DU CANNABIS.

LA DROGUE ET LA CONDUITE.

(+ d’informations rubrique Informations – Les dossiers du site : Usage de stupéfiants et conduite automobile)


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Rubrique Informations – Les dossiers du site :
Frisian Duck, Budder et Charas : des variétés atypiques de cannabis.

Rubrique Informations – Les dossiers du site :
Les cannabinoïdes de synthèse et le PTC.


Le cannabis « Sativa L » ou chanvre indien est l’une des plus anciennes plantes cultivées par l’homme.

Ce stupéfiant est à notre époque, le plus consommé et le plus répandu dans le monde.

Les dangers d’une consommation régulière sont accrus et réels ; il n’est donc pas conseillé de relativiser le problème.

HISTORIQUE

L’usage du cannabis est mentionné pour la première fois dans un traité de botanique chinois vieux de quarante siècles : « LE RHY-YA » (usage thérapeutique).

Le plus ancien texte sacré des hindous (l’ATHARVAVEDA) le cite également sous le nom de « BHANG » (elle fait alors partie des cinq plantes magiques en usage dans les rituels destinés à préserver l’homme des catastrophes et de ses ennemis).

  Cinq siècles avant notre ère, Hérodote indiquait déjà que les Scythes s’enivraient de ses vapeurs, ce qui est d’ailleurs la première mention de son usage toxicomanogène dans l’histoire.

  Au XII et XIII ème siècles, une secte Ismaïlienne, organisée en société secrète par Hassan Ibn Sabbah (« Le vieux de la montagne »), acquis une triste célébrité en pratiquant le meurtre politique. Ses membres qui avaient l’habitude de fumer du cannabis avaient été surnommés les « assassins », de l’arabe haschaschine : fumeur de haschich (cette hypothèse étymologique que l’on doit à Antoine SILVESTRE DE SACY (orientaliste français de la fin de XVII ème siècle) est quelque peu controversée).      

  Après que les invasions arabes exportèrent le produit en Afrique et en Europe; l’interdiction de l’alcool par le Coran, la médecine arabe florissante en ont banalisé la culture et l’usage dans le bassin méditerranéen.

  En France, au cours du XIX ème siècle, certains milieux intellectuels et artistiques s’y sont intéressés à leur tour (Alexandre Dumas, Verlaine).

Dans « les Paradis Artificiels », Charles Baudelaire a même décrit son expérience de la drogue.

  Jusqu’à la seconde guerre mondiale, son usage est principalement resté limité aux pays producteurs qui le cultivait de manière traditionnelle.

Après 1945, les États-Unis ont été la première nation touchée par la consommation de cannabis.

Avec le phénomène des « hippy » des années 1960-1970, c’est l’Europe toute entière puis tous les pays du monde qui ont été atteints.

PRÉSENTATION DE LA PLANTE

Le chanvre de cannabis Sativa Linné est une dicotylédone apétale de l’ordre des urticacées ou urticinées (suivant les botanistes) de la famille des cannabiacées.

À titre d’exemple, le houblon appartient à cette même famille dont il se distingue par ses caractéristiques botaniques et par la forme de ses feuilles et de ses inflorescences.

  Plus simplement, le cannabis est une plante herbacée, annuelle et théoriquement dioïque (il existe des pieds mâles et des pieds femelles).

Le chanvre dit « indien » possède une faculté d’adaptation exceptionnelle dans le régime végétal et c’est ce qui engendre une polémique qui demeure toujours actuelle.

  Le nom scientifique définitif du cannabis Sativa a été donné par le botaniste suédois Carl VON LINNE en  1753.

Cette plante ne comprend qu’une seule espèce qui est divisée en deux variétés :

 le cannabis Sativa Linné Vulgaris qui est cultivé pour ses fibres et ses graines.

 le cannabis Sativa Linné Indica dont on tire un stupéfiant.

LE CANNABIS SATIVA LINNÉ VULGARIS

Le cannabis Sativa Linné Vulgaris est une espèce qui est cultivée pour ses fibres qui servent à faire du chanvre et qui sont utilisées dans l’industrie textile.

Divers autres produits sont également extraits de cette plante qui trouvent d’autres applications.

Par exemple, les graines se retrouvent dans certains mélanges de nourriture pour les oiseaux ou dans le chènevis qui est utilisé par les pêcheurs.

Des extraits d’huile entrent dans la composition de certains cosmétiques (savons, parfums …) ou autres pâtes à papier.

D’autres utilisations commerciales se retrouvent dans un médicament vendu au Canada, en Belgique ou en Australie sous l’appellation Marinol ainsi que dans une bière en Espagne.

En France, bien que le Sativex, spray buccal contenant des dérivés du cannabis ait obtenu une AMM en 2014, il n’a pas été commercialisé. Le Comité économique des produits de santés (CEPS), organisme interministériel qui fixe les prix des médicaments, a jugé trop élevé le prix proposé par le laboratoire. Seul l’Epidiolex, médicament dérivé du cannabis et riche en cannabidiol, en cours d’expertise par l’Agence européenne du médicament et récemment autorisé aux États-Unis pour le traitement de certaines formes sévères d’épilepsie, est disponible dans le cadre très restrictif d’autorisations temporaires d’utilisation nominatives délivrées par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) depuis 2017 sous forme de solution buvable.  

La cannebière à Marseille était aussi un lieu de culture et de traitement de ce cannabis qui ne développe pas de propriété toxicogène (le principe actif ou THC est ici inférieur à 0.3% et n’entre pas ainsi dans la classification des stupéfiants).

Le cannabis Sativa Linné Vulgaris est une plante atteignant une hauteur maximale de cinq mètres. Possédant une grande tige dépourvue de ramifications, elle se développe en épaisseur ou en longueur.

  Afin d’éviter la jachère, les agriculteurs reviennent à ce type de culture classique qui fait l’objet d’une surveillance particulière n’ayant que très rarement permis de découvrir une culture illicite de indica.

LE CANNABIS SATIVA LINNÉ INDICA

Le cannabis Sativa Linné Indica se présente sous l’aspect du vulgaris avec des tiges beaucoup plus fines et ramifiées sur toute la longueur qui a une hauteur inférieure (deux à trois mètres sauf exceptions).

Ses feuilles sont composées de folioles fines et dentelées dont la particularité est leur nombre toujours impair (5 – 7 – 9).

C’est de cette variété que l’on tire la substance psychoactive de la plante qui est classée stupéfiante en raison d’un taux de THC supérieur à 0.3 % (teneur minimale légale fixée par un décret du 20 août 1980).

  Les effets stupéfiants du cannabis sont essentiellement provoqués le terpenophenol, au premier duquel figurent le delta 9 THC (Tétra Hydro Cannabinol) et le delta 8 THA (Tétra Hydro Cannabinolique) devenant actif au moment de la combustion.

  Nota : A l’air libre, la teneur en THC du produit se divise par deux chaque mois, ce qui nécessite de le protéger de l’air et de la lumière afin qu’il ne s’oxyde pas. Par exemple, les savonnettes sont ainsi emballées dans des sachets en plastique et les barrettes dans des feuilles d’aluminium.

LES PAYS PRODUCTEURS DE CANNABIS

Le cannabis est essentiellement cultivé au Moyen Orient où la culture y est autorisée. Au Maroc en particulier, ce sont de véritables fermes d’état qui produisent le haschisch pour un rendement de 650 kg par hectare. L’observatoire géopolitique des drogues (OGD) estime que plus de 200 000 agriculteurs contribuent à la culture du kif dans le Rif Marocain, ce qui représente 10 % du produit national brut de ce pays.

  On peut citer comme autres pays producteurs : le Nigéria (herbe), la Colombie (herbe), le Mexique (herbe), l’Afghanistan (résine), le Liban (résine), le Pakistan (résine), les Pays-Bas, l’Afrique noire, la Turquie, le Pakistan, la Syrie …

Résine afghane.

LES DIFFÉRENTS PRODUITS EXTRAITS DE LA PLANTE

Différents produits sont extraits du cannabis : les graines, l’herbe, la résine et l’huile.

Les graines de cannabis

N’ayant aucune propriété toxicogène, la graine de cannabis ne sert qu’à faire les semis destinés à être plantés.

L’herbe de cannabis

L’herbe est obtenue à partir des feuilles, des fleurs, des tiges mais aussi des graines de la plante.

Ce produit qui est séché et qui est réduit de manière à être fumé ou ingéré comporte de nombreuses appellations dont nous rapportons quelques exemples de citations ; la Marijuana (États-Unis), la Marijeanne (Québec), le Kif (Maroc), la Ganja (Inde), le Takrowri (Tunisie) …

Feuilles de cannabis.

  Sa teneur en THC diffère en fonction de sa provenance et son taux varie entre 3 et 8 % voire 15 % en Afrique et en Amérique du Sud (Mexique, Colombie …).

Au Pays-Bas, le Néderwiet (variété hollandaise), atteindrait même un taux de toxicité proche de 30 %.

Vue rapprochée des sommités contenant plus de toxicité.

La résine de cannabis

Shit, haschisch, chira … tous ces noms désignent le même produit : la résine de cannabis qui est obtenue par le battage et le tamisage des feuilles et des sommités florales séchées.

  La résine se présente sous la forme d’une poudre brunâtre.

Cette poudre est agglomérée sous forme de plaquettes ou de savonnettes dont la teneur en THC varie entre 8 et 30 % (actuellement 22%).

Plaquettes de résine.

Sa méthode de fabrication et de coupage détermine sa couleur.

Quelques constantes nous permettent d’indiquer qu’au Maroc, elle sera kaki verdâtre; qu’au Liban, elle sera de couleur brun; qu’au Népal, au Pakistan et en Afghanistan,  parce qu’elle contiendrait un peu d’opium, elle sera plutôt noire.

Savonnette et couteau de coupage.

L’huile de cannabis

L’huile de cannabis ou sirop est obtenue par macération de la résine.

Elle se présente sous la forme d’un liquide noirâtre dont l’aspect est semblable à celui de l’huile de vidange.

La teneur en THC de ce produit varie entre 30 et 60 %.

LES MODES DE CONSOMMATION DU CANNABIS

L’huile de cannabis

L’huile de cannabis n’est pas soluble dans l’eau.

Elle se fume essentiellement même si certains peuvent la consommer mélangée à de la nourriture.

Avant de la tremper dans ce fameux liquide, le cannabinomane va percer une cigarette de coups d’aiguille qui sera ensuite recouverte d’un nouveau papier.

L’herbe de cannabis

L’herbe est le produit de base du cannabis qui peut se fumer ou s’ingérer.

➔  SE FUME.

  L’herbe se fume essentiellement sous forme de pétard ou sous forme de joint.

Un pétard ne contient que de l’herbe pure.

Pour le réaliser, l’usager va coller ensemble deux feuilles de cigarettes dans le sens de la longueur qui seront ensuite associées à un troisième feuillet venant à l’extrémité et dans le sens de la largeur.

Contrairement au pétard, le joint contient un mélange d’herbe et de tabac blond.

 S’INGÈRE.

  Les communautés hippies essentiellement peuvent la consommer sous forme d’infusions, de tisanes, de décoctions, de gâteaux et de pâtisseries …

La résine de cannabis

La résine est le premier dérivé du cannabis qui se fabrique par simple transformation de l’herbe en poudre.

En France, c’est sous la forme de résine solide que ce produit est le plus courant.

Il est fréquemment coupé à l’aide de henné ou du pollen de fleurs.

Il peut l’être également avec d’autres produits comme de la terre, des médicaments (un cas recensé dans l’Est de la France) ou des excréments de chameau …

La résine peut se consommer de différentes façons car elle se fume, s’ingère et se prise.

Pollen – Résine – Henné.

 SE FUME.

  Comme pour l’herbe de cannabis, la résine se fume en pétard ou en joint mais aussi dans des pipes spécifiques telles que le shilom, le shubang, le narghilé  …

Divers modèles de pipes.

En fait, toutes les pipes traditionnelles ou sypsies peuvent être utilisés.

La recherche d’un modèle spécifique ou artisanal permet simplement de se particulariser au cours des consommations collectives.

Il est à noter que des toxicomanes novices utilisent des copies de sypsies gadgets en alliage léger voire en aluminium que l’on trouve dans toutes les boutiques orientales, bazars …

Le danger que présentent l’utilisation de ces modèles réside dans les pertes d’alliages cancérigènes qui sont inhalées.

  Comme le prouve la photographie, il existe une très grande variété de pipes traditionnelles.

Les narghilés ou pipe à eau sont faciles à trouver dans le commerce. Leur confection artisanale représente une très grande diversité.

  Une petite bouteille d’eau minérale remplie à moitié d’eau ou d’alcool est fréquemment utilisée. Un trou est percé pour recevoir un porte cigarette ou un stylo à bille dont l’extrémité trempe dans le liquide. Il suffit alors d’aspirer par le goulot de la bouteille la fumée qui s’est accumulée et se débarrasser aisément, après son utilisation, de l’ensemble confectionné.

  Le shu bang peut aussi être confectionné artisanalement avec un tube en plastique dans lequel un foyer avec de l’aluminium a été fabriqué pour recevoir le shit.

Ce procédé permet une grosse consommation de produit et d’obtenir des effets plus rapides dans la phase de la montée (ivresse cannabique).

Quelques précisions sur les pipes de consommation …

Les pipes traditionnelles

N’importe quelle pipe traditionnelle peut être utilisée. Les effets sont les mêmes que pour le joint car le mélange est semblable. Simplement, plus le tuyau de la pipe est long, plus il sera permis d’inhaler une quantité plus importante de fumée. De ce fait, en raison de cette caractéristique, les pipes spécifiques sont variées pour permettre une évolution dans les effets.

Les pipes spécifiques

– Le Narghilé :
Pipe à eau (traditionnelle dans les pays d’origine et spécifique chez nous), facile à trouver dans le commerce et pouvant présenter un ou plusieurs embouts fumeur. La méthode la plus artisanale employée consiste à remplir une bouteille d’eau minérale en plastique jusqu’à moitié, de percer un trou au dessus du niveau de l’eau pour introduire un porte cigarette mais plus souvent un stylo à bille dont une extrémité trempe dans l’eau tandis que l’autre, à l’extérieur, comporte le joint. Il suffit ensuite d’aspirer par le goulot de la bouteille.

  – Le shilum :
Une pipe de forme variée qui permet de fumer un mélange de tabac et shit debout (forme plate) ou couché (forme cylindro-conique). La recherche d’un modèle particulier ou artisanal permet simplement de se particulariser au cours des consommations collectives.

  – Le sypsie :
Pipe qui permet de fumer de la résine seule et d’augmenter les effets du cannabis. Employée par des puristes qui ne veulent pas subir les effets néfastes de la nicotine, elle est surtout utilisée par un toxicomane entrant dans l’assuétude.

  – Le shu-bang :
Est généralement constitué d’un gros morceau de bambou qui sert de grosse pipe lorsqu’il est bouché à l’extrémité ou de shu-bang (bazooka) lorsque l’extrémité est ouverte. Artisanalement confectionné avec un tube en carton (sopalin) ou en plastique troué sur un bord où un foyer est réalisé avec du papier aluminium, il permet une utilisation peu coûteuse. L’intérêt du shu-bang est de pouvoir régler la quantité de fumée à inhaler d’un coup pour augmenter la pénétration dans les poumons en variant les effets du cannabis.

 S’INGÈRE.
Le fait d’ingérer la résine de cannabis est un procédé plus rarement utilisé qui est cependant usité par découverte ou par goût. Les méthodes sont nombreuses et variées : gâteaux, crêpes, yaourt … Une variante consiste à fumer un joint à travers une pomme préalablement percée de trous et qui sera mangée par la suite en cumulant ainsi les effets : la fumée inhalée à le goût de la pomme et cette dernière a le goût du cannabis.


  ➔ SE PRISE.

La résine peut enfin se priser (s’aspirer par le nez) mais cette technique est très peu utilisée en Europe.

LES EFFETS DU CANNABIS

Les effets du cannabis sont directement liés à la personnalité du sujet, au contexte de la prise, à la quantité absorbée ainsi qu’à la qualité du produit.

Chez un sujet adulte dont la personnalité est structurée, les conséquences seront normalement moindres que pour un individu plus jeune, fragile ou immature pour qui le produit pourra devenir le seul centre d’intérêt avec toutes les conséquences sociales que nous connaissons  (marginalisation, repli sur soi, exclusion, échec scolaire …).

  Si les répercussions médicales sont encore discutées, il est constant qu’une des conséquences les plus graves reste l’accident (route, travail, etc).

D’autres études tendent également à démontrer l’apparition de certaines maladies à plus long terme tels que les cancers (chez un fumeur classique à deux ou trois cigarettes par jour, il y aurait un risque de cancer à 40 ans qui serait présent à 30 ans chez un cannabinomane fumant les mêmes proportions !).

  Le cannabis se fixe sur le cerveau, dans les corps gras, voir même, selon certains experts, dans les glandes sexuelles.

Il est éliminé très lentement par l’organisme.

  L’action sur le système nerveux provoque des effets immédiats  : dissociation des idées, sensation de détente, légère euphorie, plaisir, envie spontanée de rire, somnolence, augmentation du rythme du pouls, ralentissement des réflexes ou excitation, conjonctivite, nausées, irritabilité, modification de la perception et de l’attention, erreurs de jugement.


LES EFFETS SUR LE CORPS

Quand on fume du cannabis, la molécule active, le THC passe dans le sang avant de se fixer au niveau du cerveau pour perturber le système nerveux.


CERVEAU

Pertes de mémoire, d’attention, de concentration et d’orientation dans l’espace.

Quand la consommation se fait plus fréquente, on assiste à une grosse baisse de la motivation et à un repli sur soi. Ce sont les résultats scolaires qui s’en ressentent car avec également une diminution des capacités de mémoire immédiate, il est alors plus difficile d’apprendre de nouvelles choses et de s’en souvenir. Ce désintérêt progressif et cette démotivation pour les activités scolaires ou sociales peuvent conduire à une situation d’échec scolaire et d’isolement.
Ces effets sont réversibles en cas d’arrêt de consommation.

États dépressifs, comportements agressifs et paranoïaques en cas de consommation régulière.

Risque accru de schizophrénie (perte du contact avec la réalité) chez les fumeurs réguliers.


POUMONS

Le cannabis fumé entraîne des affections broncho-pulmonaires.

Un usage régulier multiplierait par trois le risque de cancer des poumons car la concentration de goudrons et de composés cancérogènes dans la fumée d’un joint est plus élevée que dans celle d’une cigarette de tabac.


ŒIL

Gonflement des vaisseaux sanguins (yeux rouges).


➔ BOUCHE

Diminution de la salivation (bouche sèche)


CŒUR

La tachycardie (accélération du rythme des battements du cœur) résultant de la prise de cannabis réduit la résistance aux efforts physiques.

Le THC provoque des obstructions artérielles.


APPAREIL REPRODUCTEUR

Un usage très fréquent diminue la concentration du sperme en spermatozoïdes et induit des troubles de l’érection.


SOMMEIL

Le cannabis est un faux ami du sommeil.

Les effets hypnotiques et anxiolytiques du cannabis peuvent donner le sentiment de s’endormir plus facilement. En fait, il perturbe le rythme et la durée des différentes phases du sommeil, ce qui le rend moins efficace et moins récupérateur.

À l’arrêt du cannabis, les usagers réguliers connaissent souvent d’importants troubles du sommeil qui peuvent les amener à consommer à nouveau : c’est un cercle vicieux.

LES RISQUES DU CANNABIS

Les risques immédiats du cannabis

Les risques immédiats du cannabis sont les suivants : irritation des bronches qui entraîne une toux, vertiges, nausées, perte de l’attention, de la concentration et de la motivation (en cas de consommation régulière), problèmes respiratoires (comme celle du tabac, la fumée du cannabis contient des éléments irritants et cancérigènes), augmentation du risque de naissance prématurée ou de faible poids du nourrisson chez la femme enceinte …


A titre d’information, sachez que la quantité de goudrons présents dans la fumée d’une cigarette de cannabis (50 mg environ) est plus élevée que celle que contient une cigarette de tabac (12 mg).

source : expertise collective novembre 2001 de l’INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale.

Les risques à moyen terme du cannabis

Les risques à moyen terme sont les suivants : problème de mémoire, conjonctivite, anxiété, insomnie, troubles psychiques ou psychiatriques, hallucinations, bronchite chronique due à la fumée de cannabis et de tabac, dépendance psychique voire physique …

Les risques judiciaires du cannabis

En France, la loi sur les infractions relatives à la législation des stupéfiants date du 31 décembre 1970. Il faut savoir que quel que soit le produit illicite utilisé (cannabis, ecstasy, LSD, héroïne …), on s’expose à des sanctions prévues par cette loi :

 TRAFIC.

  Le trafic est poursuivi et peut donner lieu à de fortes peines : confiscation de biens, 5 à 10 ans de prison et selon le cas et/ou 75 000 à 7 500 000 euros d’amende (articles 222-36, 222-37, 222-39 du code pénal).

➔ L’USAGE.

 L’usage simple des drogues figurant sur une liste officielle est interdit (le cannabis est sur cette liste).

Si on en consomme, on peut être arrêté par les services de police ou de gendarmerie et être placé en garde à vue.

L’usage de stupéfiants est un délit mais cependant il peut être sanctionné par le paiement d’une amende forfaitaire. La loi de programmation 2018-2022 et de réforme de la justice modifie l’article L.3421-1 du code de la santé publique pour étendre la procédure de l’Amende Forfaitaire Délictuelle (AFD), jusqu’alors limitée à certains délits routiers, au délit d’usage illicite de stupéfiants. Son montant est de 200 euros mais il peut être réduit ou augmenté en fonction du délai dans lequel le paiement est effectué. S’il y a réduction, on parle de minoration. S’il y augmentation, on parle de majoration. L’amende est minorée si la personne qui a commis cette infraction paie directement l’agent qui le verbalise ou s’il la règle dans les 15 jours à compter de la constatation de l’infraction. Le montant de l’amende forfaitaire minorée est de 150 €. L’amende est majorée si le contrevenant ne paie pas dans les 45 jours qui suivent la constatation de cette infraction ou de l’envoi de l’avis d’infraction. Le montant de l’amende forfaitaire majorée est de 450 €. Le paiement de l’amende met fin aux poursuites judiciaires. Si l’auteur des faits ne paie pas l’amende, un procès peut avoir lieu devant le tribunal correctionnel. Dans ce cas, l’usager de drogues risque 1 an de prison au maximum et 3 750 € d’amende au maximum. Ces peines s’appliquent quelles que soient les substances concernées (cannabis, cocaïne…). L’amende forfaitaire payée est inscrite au casier judiciaire.

 NON JUSTIFICATION DE RESSOURCES.

  S’enrichir sans pouvoir justifier de l’origine de ses ressources en étant en relation habituelle avec une personne se livrant au trafic ou à l’usage de drogues, peut, selon l’article 222-39-1 du code pénal, donner lieu à une peine d’emprisonnement de 5 ans et à 75 000 euros d’amende (la peine de prison pourra être portée à 10 ans dès lors qu’un ou plusieurs mineurs sont impliqués et concernés).



La consommation de cannabis reste un problème et peut conduire à la folie en cas de prises importantes et assidues 40% des personnes internées au Maroc sont, selon Francis Caballero (le droit de la drogue), des fumeurs de cannabis. 

  Le risque judiciaire (arrestation, garde à vue, condamnation, amende …) n’est pas le seul risque à considérer car devant la composition incertaine des produits, les risques sanitaires peuvent être beaucoup plus conséquents.



20% de ceux qui ont expérimenté le cannabis sont devenus des consommateurs réguliers.

Trois joints correspondent à un paquet de cigarettes.

Journal 60 millions de consommateur de mars 2006 : il y a sept fois plus de goudron et de monoxyde de carbone dans le cannabis.

CE QUE L’ON NE SAIT PAS :

Composition incertaine des produits pouvant entraîner des risques sanitaires (teneur en THC, produits de coupe : colle, solvants, médicaments …).


  Il reste encore beaucoup d’inconnues dans la compréhension des mécanismes d’action des principes actifs du cannabis.

LE CANNABIS N’EST PAS UNE DROGUE DOUCE MAIS UNE DROGUE LENTE !

Parce que son principe psychoactif (THC) agit des jours voire des semaines, cette persistance dans l’organisme masque l’effet de manque incitant ainsi à présenter à tort le cannabis comme une drogue douce.

Schématiquement, une fois consommé (nous ne distinguerons pas ici si le THC est fumé et/ou ingéré), les effets se ressentent au bout de dix minutes et agissent jusqu’à deux voire trois heures.

Ce n’est qu’une partie qui est consommé, l’autre partie étant stockée sur le cerveau, les tissus graisseux et, selon certains experts, sur les glandes sexuelles.

EN RÉSUMÉ, PLUS JE CONSOMME, PLUS JE STOCKE ET PLUS J’AUGMENTE LE PERSISTANCE DU THC DANS L’ORGANISME QUI MASQUE LE MANQUE ET DONC LA DÉPENDANCE.


NIVEAUX DE CONSOMMATION DE CANNABIS CHEZ LES JEUNES


Baisse des expérimentations chez les élèves de 3ème de – 44% entre 2018 et 2021 répartie comme suit : 23,9% en 2010, 16,1% en 2018 et 9,1% en 2021.

La consommation au cours du mois des élèves de 3ème est passée de 11,1% en 2010 à 3,9% en 2021.
Le nombre d’adolescents ayant déjà expérimenté le cannabis à 17 ans a baissé de 11 points entre 2002 et 2017.

39% des adolescents ont déjà fumé du cannabis à 17 ans.

La France est au 10ème rang en Europe en 2018 pour la consommation de cannabis des 15 ans au cours du dernier mois. Elle était au premier rang en 2014.

Sources : ESCAPAD 2017, OFDT ; Rapport annuel 2018, OEDT, Enquête EnCLASS 2021, OFDT


CANNABIS : UNE POSITION SINGULIÈRE DE LA FRANCE.


———-

Au sein de l’Union Européenne, la France se distingue par ses niveaux de cannabis élevés, en particulier parmi les jeunes, comparables même aux pays les plus consommateurs du monde (États-Unis et Canada).

En 2017, quatre jeunes de 17 ans sur 10 en avaient déjà fumé et une part non négligeable (8 %) en avait consommé 10 fois ou plus au cours du dernier mois.

Cette singularité perdure depuis les années 2000.

Elle est particulièrement affirmée parmi les filles des plus jeunes générations (plus de 20 % de consommatrices dans l’année entre 15 et 24 ans, cette part dépassant rarement 15 % dans les autres pays européens).

Selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA), la France apparaît depuis les années 2000 comme le pays avec la prévalence de consommation de cannabis la plus élevée de l’Union Européenne. Avec 41 % d’individus âgés de 15-64 ans indiquant avoir déjà fumé du cannabis, la France occupe en 2016 la 1ère place du tableau européen, devant le Danemark (38 %), l’Italie (33 %) et l’Espagne (32 %).

La proportion de consommateurs dans l’année confirme le 1er rang français (11 % contre 7 % en moyenne européenne).


Source : Drogues et addictions, données essentielles édition 2019.


Les effets négatifs de la consommation de cannabis sur la conduite d’un véhicule sont encore sous-estimés voire ignorés par les automobilistes. Ils peuvent être pourtant fatals au volant : chaque année, 700 personnes sont tuées sur les routes dans un accident impliquant un conducteur ayant consommé des drogues, soit 21% de la mortalité routière.

Cannabis et conduite automobile c’est :

➔ une diminution à suivre une trajectoire.

➔ une diminution de la coordination motrice.

➔ une diminution de la capacité du jugement.

➔ une augmentation du temps de prise de décision : freinage, démarrage …

➔ une omission des panneaux plus fréquente.

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