Sources : RTL.FR
Célestin Bougère – Édité par Damien Renoulet – Publié le 09/06/2024 à 11:04
Le médicament-candidat consiste à bloquer dans le cerveau une partie de l’activité du récepteur BC1, responsable des effets de l’addiction.
Il pourrait arriver sur le marché entre 2028 et 2030.
Une découverte majuscule ?
Un médecin italien, le professeur Pier-Vincenzo Piazza (lauréat du Grand prix de l’Inserm), travaille depuis plus de dix ans sur un médicament qui permettrait de traiter spécifiquement la dépendance au cannabis.
En France, 900.000 personnes en consomment quotidiennement avec, parfois, de fortes conséquences sur la vie personnelle et professionnelle.
Cette petite pilule, à prendre une fois par jour, va empêcher le THC (la molécule toxique du cannabis) de s’accrocher aux neurones. Neurones qui régulent les sensations de faim, de satiété, de plaisir. Le principe actif va ainsi agir sans déranger l’activité normale du cerveau, c’est ce qui est révolutionnaire. car ce médicament existe déjà, mais les médecins ne tiraient aucun bienfait pour le fumeur de cannabis, qui voyait son activité neuronale bloquée. Ce dernier ne ressentait plus aucun plaisir, plus aucun effet. Et cherchait désespérément à retrouver cette sensation, ce qui pouvait le pousser à fumer encore plus qu’avant.
Avec cette découverte, les effets du cannabis chez les fumeurs réguliers, comme le manque de motivation, de concentration, vont être réduits.
Et surtout une personne addict aura beaucoup moins, voire pas du tout l’envie de fumer.
En attendant, il faudra s’armer de patience.
Si ce médicament passe toutes les phases de test sans encombre, on le verra arriver sur le marché entre 2028 et 2030.