Le snus est une forme de tabac conditionné en sachets contenant une poudre de tabac, à sucer ou à chiquer qui est principalement consommée en Suède, Finlande, Estonie, Norvège et Suisse.
La méthode de consommation habituelle consiste à placer le produit entre la gencive et la lèvre supérieure et à le garder en place pendant une durée qui peut aller de quelques minutes à plusieurs heures.
Il existe deux principaux types de snus sur le marché :
➔ le snus original ou lössnus qui est une poudre humide qui peut être tassée avec les doigts pour former des cylindres compacts de la taille souhaitée. Il est généralement vendu en boîte de 50 grammes ;
➔ le snus en portion ou portionssnus qui est constitué de petit sachets de poudre (d’une matière proche des sachets de thé). Généralement, la quantité de poudre est inférieure à celle utilisée pour faire un lössnus mais ces sachets sont plus faciles à manipuler. Il est habituellement vendu en boîte de 24 grammes.
Le snus suédois est fait à partir de tabac séché à l’air provenant de divers endroits du monde. Le tabac est mélangé avec de l’eau, du sel, du carbonate de sodium et des arômes et est préparé en chauffant le mélange, généralement à la vapeur. Le snus humide contient plus de 50 % d’eau. La consommation moyenne de snus en Suède est d’environ 800 grammes (soit 16 boîtes de lössnus) par personne et par an.
SITUATION JURIDIQUE ET SANITAIRE |
➔ Une pratique plutôt scandinave.
Le snus est vendu principalement en Suède et en Norvège, mais il peut être trouvé dans diverses régions du monde fréquentées par les touristes scandinaves (sa commercialisation est interdite dans l’Union Européenne, sauf en Suède et au Luxembourg). Il existe aussi des produits apparentés au snus dans d’autres pays, comme le Maroc (la kala), l’Algérie (le chemma), la Tunisie (le naffa) et l’Inde (le khaini), le Vénézuela (le chimó), qui sont des formes de tabac à mâcher.
Les Suédois sont les plus gros consommateurs avec environ un million de consommateurs dans les années 2010, soit 15 % de la population, nombre en augmentation : un homme sur cinq en serait consommateur régulier.
En Suède, le snus a largement remplacé la cigarette, dont la consommation a atteint un pic dans les années 1980 avec 34 % de fumeurs quotidiens, ce qui explique qu’il s’agit du pays comptant la plus faible proportion de fumeurs de cigarettes quotidiens (5 % en 2017 selon une étude de l’Union européenne).
➔ Commercialisation interdite depuis 1992, Suède exceptée …
L’Union Européenne interdit la vente de snus sur son territoire depuis 1992, la Suède exceptée car elle a soumis son entrée dans l’UE en 1995 à la condition de conserver la possibilité de vendre le snus.
Le snus, parce qu’il contient du tabac et donc de la nicotine, reste un produit addictif car il est plus agressif que la cigarette. La nicotine est directement en contact avec les muqueuses buccales, et agit rapidement sur le cerveau en activant le système de récompense.
N’étant pas inhalé, il n’affecte pas les poumons , mais une grande étude menée en 2007 par le Centre international de recherche sur le cancer intitulée IARC Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, Smokeless Tobacco and Some Tobacco-specific N-Nitrosamines, conclut en ces termes : « Les expérimentations menées autour de l’utilisation du tabac à priser (snuff) n’ont pas conduit à des preuves évidentes de relation avec le cancer… En revanche, il existe une corrélation positive mise en évidence sur des tests animaux, entre le développement de formes cancérigènes et le tabac humide de type snus ».
➔ Le snus est tout sauf écolo …
Le snus est tout sauf écolo car les sachets contiennent des composée nitrosés, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, de radionucléides, du formaldéhyde et ses dérivés volatils.
➔ Quels sont les risques ?
Allant de 3 à 20mg de nicotine par sachet, ce type de tabac est 3 fois plus dosé qu’une cigarette qui compte entre 1 et 2 mg.
Le snus contient un certain nombre de substances toxiques et carcinogènes.
Sa consommation peut entrainer des maladies du système oro-digestif : cancers oraux et du pancréas, lésions des muqueuses dans la bouche, rétraction irréversible des gencives, nausées/vomissements, palpitations, forte dépendance à la nicotine.
Sources : wikipédia – site MILDECA.
ACTUALISATION TENDANCE |
Dans l’incapacité de données une tendance chiffrée, sans que nous évoquions le sujet, notons cependant que nous sommes de plus en plus régulièrement questionné sur cette pratique par les élèves de classes de 3ème que nous pouvons rencontrer.