Fraddondi

Le yaba.

Présentation du produit

 Le Crystal qui est aussi appelé le Ya Ba sont des comprimés contenant un mélange de  méthamphétamine et de caféine. 

Cette combinaison de médicaments a été largement utilisée illégalement, en particulier dans les pays d’Asie du Sud-Est.

Dix fois moins cher que la cocaïne, elle est pourtant dix fois plus puissante en rendant l’utilisateur complètement accro dès la première prise.

  D’après les témoignages, le Crystal excite et donne une sensation de plaisir incroyable qui pourrait durer plusieurs jours.

Toutefois, cette drogue ne pardonne pas. Des effets néfastes apparaissent immédiatement et, les séquelles seraient irréversibles.


YABA, la drogue qui rend fou aux portes de l’Europe (par le Docteur Guéniot)
WEB 27 JUIN 2014

 Amphétamine aux effets particulièrement intenses et prolongés, le ya ba est la drogue de synthèse la plus consommée en Asie. C’est aussi la plus dangereuse ! L’Europe semblait jusque-là préservée, mais peut-être plus pour longtemps :  450 000 « pilules thaï » viennent d’être saisies par la police suisse.
  Sur le marché de la toxicomanie, les drogues de synthèse, faciles à produire en grande quantité pour un coût modique, prennent une place de plus en plus importante. En témoigne la croissance exponentielle des saisies douanières : en 1999, plus de 100 millions de comprimés étaient ainsi interceptés dans le monde. En Europe, c’est l’ecstasy, qui se taille la part du lion, avec le développement, depuis le milieu des années 1990, d’un usage festif. Mais en Asie, c’est un autre membre de la famille des amphétamines, beaucoup plus dangereux que tous les autres représentants de ce groupe, qui est en usage : la méthamphétamine, autrement appelée ya ba, la “drogue qui rend fou”.


  Plusieurs centaines de morts chaque année aux USA.

  En 2000, 700 millions de ces cachets auraient été consommés en Thaïlande. Deux  raisons à cet usage frénétique : le ya ba est l’amphétamine la plus facile à synthétiser et la moins chère ; c’est aussi celle qui produit les effets les plus intenses et les plus longs. Elle est fabriquée essentiellement en Birmanie, pour un coût équivalent à 0,15 €uros (soit 1 Franc) le comprimé. Ce dernier est revendu 0,76 €uros (soit 5 Francs) près de la frontière, 3 €uros (soit environ 20 Francs) à Bangkok et 38 €uros (soit environ 250 Francs) en Europe !

  L’arrestation par la police suisse de 102 membres d’un réseau de trafiquants asiatiques et la saisie de 450 000 comprimés semblent témoigner de la volonté des producteurs de trouver de nouveaux débouchés en Europe. La méthamphétamine est déjà très largement répandue aux États-Unis, où, elle circule sous les noms de Crystal, Ice ou Crank. Dans ce pays, plusieurs centaines de décès sont attribuées à cette drogue chaque année (500 en 1997).

                       
  Taxi driver

  Cette « drogue qui rend fou » est disponible sous deux formes :  la méthamphétamine de base (cristaux), la plus dangereuse, qui peut être fumée avec une pipe à eau ; et le chlorhydrate de méthamphétamine (sel), absorbé par voie orale, en comprimé. Cette drogue est consommée comme un excitant, pour la stimulation prolongée qu’elle provoque et qui persiste plusieurs jours. Mais le ya ba a l’inconvénient d’entraîner une hypertension artérielle et une augmentation du rythme cardiaque. Il expose les consommateurs aux risques d’accidents vasculaires, d’arrêt cardiaque, d’hyperthermie et de convulsions.
  Cependant les effets secondaires les plus caractéristiques sont psychiques : agressivité, perte de contrôle de soi, tendance à la violence paranoïaque, parfois même des attaques de panique et des hallucinations, pouvant conduire à des actes incontrôlés. “Le personnage interprété par Robert de Niro dans Taxi driver est un des portraits type du consommateur d’amphétamine”, remarque le Pr Georges Lagier, président de la Commission des stupéfiants et psychotropes à l’Agence française de sécurité sanitaire de produits de santé (Afssaps).


Une descente difficile

  Si la montée est violente, la retombée est, elle, particulièrement dure, avec souvent des idées noires, suicidaires, un sentiment de persécution, une léthargie. Ces symptômes incitent à reprendre la drogue et conduisent facilement, de ce fait, à une consommation abusive répétée et à une dépendance. Mais cette dépendance est particulière, en raison d’une accoutumance qui fait que l’effet de la drogue s’épuise après quelques prises. En effet, le Yaba agit en augmentant la libération d’une substance naturelle, la dopamine dans le cerveau. Après une semaine de consommation, les stocks de dopamine dans le cerveau sont épuisés. Tant qu’ils ne se seront pas reconstitués, les prises n’auront plus d’effet. “Aux États-Unis, de nombreux usagers sont dépendants, observe le Pr George Lagier. Ils prennent de l’amphétamine ou de la méthamphétamine pendant sept à dix jours, puis dorment, et ne sortent de leur torpeur que pour reprendre la drogue”.  
                              
Rare en Europe

  La métamphétamine est-elle réellement en train de faire son entrée en Europe ? On pense qu’il en est fabriqué au moins de petites quantités dans les Pays de l’Est, note le Pr Lagier. Mais le fait que sa synthèse impose de manipuler des produits toxiques et explosifs limite probablement le développement de laboratoires clandestins en Europe. En mai dernier, 35 000 pilules avaient déjà été saisies sur un couple de Thaïlandais, à l’aéroport de  Berne. En France, le dernier rapport de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), publié en juillet 2001, indique seulement des petites saisies policières en Ile-de-France, pendant l’année 2000. Cependant l’analyse des drogues de synthèse trouvées sur les lieux festifs ou autres montre qu’il n’y a probablement pas de consommation significative de yaba en France, nous dit-on à la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie).

  A Médecins du monde, les analyses réalisées sur les 40 échantillons prélevés chaque mois au cours des « raves » n’ont jamais montré de méthamphétamine dans les comprimés vendus comme “ecstasy”, en 2000 et 2001. En revanche, dans les poudres vendues en tant que “speed” (amphétamine en poudre, sans plus de précision) en 2 000, 7 % contenaient de cette substance.


  Par ailleurs, selon Patrick Beauverie, pharmacien de Médecins du monde, des consommateurs de cocaïne du 18ème arrondissement de Paris, ont fumé sans le savoir cette drogue. “On a des arguments indirects pour le penser, car ils souffrent de symptômes de descente qui durent huit ou dix jours, donc beaucoup plus longtemps qu’après une  prise de cocaïne. Ils ont été trompés sur la nature du produit. On leur a vendu de la méthamphétamine au lieu de cocaïne, car cela coûte beaucoup moins cher”.


  Actuellement, tout indique que la consommation de cette nouvelle drogue est extrêmement rare en France. Pourtant, il y a un risque évident qu’elle s’introduise dans les milieux festifs, vendue comme de l’ecstasy, ou en tant que « yaba », profitant de l’image faussement rassurante d’une drogue qui ne s’injecte pas. Dans les deux cas le danger est grand pour le consommateur.


Dr Chantal Guéniot

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