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La BHD ou subutex.

Présentation du produit


PLAN

PROPRIÉTÉS.

INDICATIONS.

EFFETS SECONDAIRES.


La BHD ou subutex est un produit de substitution mis en vente dans les pharmacies et pouvant être prescrit par tous les médecins qui doivent respecter certaines précautions.

Commercialisé par le laboratoire Schering-Plough, le subutex (nom scientifique : BUPRENORPHINE) est vendu sous forme de comprimés sublingaux à faire fondre sous la langue.

 Découvert en 1973 et utilisé depuis 1978 dans la prise en charge des toxicomanes consommant des opiacés, ce produit est structurellement proche de la morphine mais avec une puissance analgésique 25 à 50 fois plus forte.

PROPRIÉTÉS

 La buprénorphine est un agoniste partiel des opiacés ayant un faible effet euphorisant.

Les symptômes de manque sont modérés à l’arrêt du traitement et il n’y a pas de risque de surdose.

  Lors de la prise orale, la buprénorphine est métabolisée rapidement (dès son premier passage dans le foie) et c’est pour cette raison qu’elle ne se prête pas à ce mode d’administration.

  L’administration sublinguale permet de contourner ce premier passage hépatique.

Le pic plasmatique est atteint après 90 minutes, la durée d’action est de 24 heures et en principe une dose par jour suffit.

La buprénorphine se distribue rapidement avec une demi-vie de 5 heures. 

INDICATIONS

Il existe deux principales indications cliniques pour la prescription de la BHD :

le traitement des douleurs.

le traitement de la dépendance aux opiacés (substitution ou fin de cure de méthadone).

EFFETS SECONDAIRES

Les effets secondaires de la buprénorphine sont souvent modérés et passagers : constipation, céphalées, insomnies, asthénie, somnolence, nausées, vertiges, hyper-sudation, hypotension orthostatique, difficulté mictionnelle.


Le nombre de personnes recevant un traitement de substitution par buprénorphine haut dosage (BHD) ou méthadone est estimé, en France, à 180 000 personnes.
Source : Drogues et addictions, données essentielles édition 2019.



Le scandale du Subutex par Jean-Luc Maxence

Se taire n’est plus possible, n’en déplaise aux prétendus médecins spécialisés dans la prise en charge des toxicomanes, lesquels ont joué les vierges éplorées quand ils ont appris la mise en examen d’une de leurs collègues pour prescription abusive de Subutex, un médicament de substitution à l’héroïne.

En fait, ce qui est remis en cause, ou plutôt remise à la question de la réalité concrète, c’est l’efficacité réelle, au plan thérapeutique, de la buprénorphine (Subutex, laboratoires Schering-Plough), laquelle peut être prescrite par les médecins de ville. En effet, Subutex, analgésique, agoniste partiel de la morphine, se présente sous forme de comprimés malheureusement solubles que plus de 5O pour cent des usagers de drogue qui se le font prescrire prennent par voie intraveineuse ! Cette pratique du « shoot » au Subutex est l’origine d’abcès aux points d’injection, ayant parfois entraîné des amputations des doigts ou même de la main .

Ainsi, contrairement à ce que veulent nous faire croire tous ceux qui ont des intérêts a faire passer ce dérivé de la morphine pour la pilule-miracle pouvant résoudre toute héroïnomanie, Subutex peut devenir un danger public pour les usagers de drogue… C’est pourquoi, en dépit des « tests » et des « enquêtes épidémiologiques » « globalement positifs », tous paradoxalement sponsorisés par le laboratoire Schering-Plough, qui est en quelque sorte juge et parti, il nous a semblé urgent de dénoncer Subutex au nom d’une pratique quotidienne de l’accueil de jeunes toxicomanes, pratique remontant à plus de quinze ans, au nom surtout d’observations impartiales nées du souci obstiné de refuser de constater sans protester que la soin aux toxicomanes tombe en désuétude progressive « dans une économie qui transforme rapidement la science en source de profits » comme l’écrit justement Daniel S. Greenberg dans le fameux Washington Post.

Ne nous leurrons pas, et surtout ne trompons pas les jeunes usagers dépendants qui viennent nous demander de l’aide, le comportement des chercheurs financés dans leurs recherches par l’industrie pharmaceutique laisse rêveur. Ainsi le très sérieux JAMA (Journal of the American Medical Association) , publiant une étude sociologique au sujet de l’attitude des chercheurs sponsorisés par l’industrie pharmaceutique, n’a pas hésité à affirmer que les résultats montrent que la sponsorisation d’analyses économiques de médicaments par les firmes pharmaceutiques « entraîne une moindre probabilité de voir des résultats défavorables être signalés ». Il ajoute même une précision : « 5 pour cent, contre 38 pour cent pour les études non sponsorisées… » On le pressent alors sans peine, l’impartialité de Schering-Plough par rapport à Subutex laisse à désirer ! Quand la Santé est ainsi « sous la coupe » de l’économique, le péril semble grand. Alors le devoir de tout intervenant en toxicomanie qui se respecte, est de dénoncer une telle manipulation. C’est le sens même de cet article.

« Par Apollon, Asclipios, Hygié et Panacée » constituent les premiers mots du fameux serment d’Hippocrate que tout médecin et pharmacien devraient connaître par cœur et surtout méditer aujourd’hui, devant une plaquette de Subutex , le caducée à la main ! Asclipios, dieu de la médecine, tenait devant lui le caducée, cette baguette entourée de serpents enlacés, reptiles de la vie et/ou de la mort, pouvant apporter tour à tour la mort et la vie, le venin pouvant devenir vaccin ou restant venin mortel, le poison pouvant devenir potion guérisseuse ou ciguë de Socrate.
Tel est l’enjeu de ce début de millénaire . Il fait heureusement partie des droits du citoyen non médecin de dénoncer avec violence les pratiques des dealers en blouse blanche que sont parfois les généralistes de ville aux prises avec les prescriptions de buprénorphine… Avec Subutex, ces droits sont des devoirs, indéniablement.
Source : www.didro.net
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