PLAN |
➔ PROCÉDÉ DE FABRICATION. ➔ PRÉSENTATION DU PRODUIT. ➔ LES MODES DE CONSOMMATION. ➔ LES EFFETS DU CRACK. |
Le crack est un produit dérivé de la cocaïne qui est apparu à New-York en 1985.
C’est en fait une variante de la transformation du sulfate de cocaïne en cocaïne base à fumer : « free base ».
Il semble que l’apparition de ce produit résulte d’une rupture d’approvisionnement des précurseurs nécessaires à la transformation de la pasta en CHLORHYDRATE DE COCAÏNE.
Les trafiquants se sont trouvés en présence de quantités très importantes de pasta qu’ils ne pouvaient transformer en cocaïne et qu’ils ont mélangé avec les produits qu’ils détenaient pour finalement obtenir du crack.
Le crack peut et/ou pouvait à l’époque se définir comme étant une nouvelle méthode de consommation de la cocaïne.
L’origine du mot « crack » n’est pas certaine mais pourrait avoir trouvé son origine dans le craquement sonore qu’il produit en chauffant (en anglais, craquer se dit : to crackle).
Dans la rue, le crack est fréquemment appelé « rock » aux États-Unis, « caillou » à Paris, « roche » en Guadeloupe.
PROCÉDÉ DE FABRICATION |
Deux procédés distincts.
À partir de la pasta |
En Amérique du Sud, la transformation de la pasta donne du crack par l’adjonction de carbonate de soude ou de bicarbonate de soude ou de chaux.
La pasta est chauffée et incorporée à l’un des éléments précédemment évoqués et se précipite en crack d’une très grande nocivité.
À partir de la cocaïne |
Les Antillais transforment le chlorhydrate de cocaïne en crack en le faisant dissoudre dans de l’eau qu’ils chauffent à 90° et dans laquelle ils y incorporent ensuite du bicarbonate de soude ou de l’ammoniaque.
PRÉSENTATION DU PRODUIT |
Le crack se présente sous plusieurs aspects qui varient suivant le type de fabrication. Ayant la consistance de la lessive en poudre agglomérée, le crack peut se présenter sous la forme de paillettes blanches allant à la forme de cristaux blanchâtres qui ressemblent à un caillou.
LES MODES DE CONSOMMATION |
Se fume |
Le crack se fume :
➔ sous forme de cigarettes contenant du tabac ou du haschisch.
➔ à l’aide de pipes en verres avec plusieurs sorties.
➔ à l’aide de doseurs d’apéritifs.
➔ à l’aide de boîtes de coca et autres percées …
S’injecte |
Certains toxicomanes s’injectent le crack.
Plusieurs cas de ce type de consommation ont été décelés en région parisienne avec tous les risques que cette technique représente.
En France, il semblerait que les usages de ce produit soient principalement des antillais ou africains.
Consommation de crack : les profils des usagers se sont diversifiés. En France, ce dérivé fortement addictif de la cocaïne n’est plus réservé aux consommateurs précaires et marginaux, selon un rapport annuel de l’OFDT. Par Romain GEOFFROY. |
LES EFFETS DU CRACK |
Le crack est généralement chauffé.
Les vapeurs qu’il dégage sont aspirées dans les poumons comme la fumée de cigarette.
Ses effets sont similaires à ceux de la cocaïne mais ils se manifestent beaucoup plus rapidement et souvent en quelques secondes.
Comme la cocaïne, le crack provoque d’abord une sensation intense d’euphorie qui dure environ cinq minutes et ses effets s’évanouissent complètement en 15 ou 20 minutes.
Les effets recherchés |
Lors de l’inhalation, les vapeurs de crack, sont rapidement absorbées par les poumons puis par le sang en affectant le système nerveux central après six ou sept secondes.
L’usager ressent alors un flash soudain et intense qui dure quelques secondes.
Ensuite, vient une excitation euphorique qui peut durer plus de cinq minutes avant de diminuer d’intensité. Pendant ce laps de temps, l’usager a un sentiment de toute puissance. Certains ressentent une augmentation du désir sexuel et sont victimes d’hallucination.
Les effets néfastes |
A court terme, après la phase d’euphorie, l’usager va ressentir une forte dépression (la descente) : après la sensation de « haut », il subit la sensation de « bas ».
Parallèlement aux effets psychologiques immédiats, il ressent une accélération du rythme cardiaque, des tremblements, des nausées, des diarrhées.
A long terme, l’abus de crack génère des troubles pulmonaires graves, des maladies cardiaques, une perte de poids, des troubles psychologiques (paranoïa).
L’usage habituel de crack provoque une dépendance extrêmement marquée.
Cette situation peut provoquer l’amaigrissement, de l’irritation, de l’anxiété ou des insomnies chez l’usager.
Les hallucinations ou autres cauchemars peuvent l’amener à un comportement agressif et violent.