L’opium.
Présentation du produit
| PLAN |
➔ HISTORIQUE. ➔ LE LATEX. ➔ LE CHANDOO. ➔ LES MODES DE CONSOMMATION DE L’OPIUM. ➔ LES EFFETS DE L’OPIUM. |
Connu pour ses effets psychotropes, antalgiques et hypnotiques, l’opium est la résine (latex) extraite du pavot, une plante qui pousse en Extrême-Orient.
| HISTORIQUE |
Les produits dérivés du pavot sont connus depuis l’antiquité.
Depuis l’époque Sumérienne (4500 – 5000 ans avant notre ère), l’opium est utilisé à des fins médicinales pour ses propriétés analgésiques, antidiarrhéiques et antitussives.
Les traces de cultures trouvées à Neuchâtel en Suisse, attestent même de la présence d’opium depuis le néolithique.
En évoquant l’opium, on pense essentiellement aux fumeries chinoises et aux poètes romantiques du XIXème siècle (Charles Baudelaire, Thomas De Quincey…). C’est à ces auteurs que l’on doit les premiers témoignages écrits sur les effets euphorisants des opiacés, mais également les premières descriptions des phénomènes de tolérance, d’assuétude et de sevrage.
En effet, les vertus médicamenteuses de l’opium ont été largement détournées, et ses propriétés euphorisantes sont alors devenues la cause d’un usage abusif important.
| LE LATEX |
L’opium est extrait d’une plante herbacée dénommée « pavot ».
Le pavot est semé en février. Il fleurit en avril – mai et peut se récolter dix jours plus tard. Après la chute des pétales, on obtient l’opium par scarification de la capsule du pavot. Des parois incisées s’écoule un liquide légèrement visqueux, de couleur blanchâtre, qui circule dans un réseau serré de canalicules. La sécrétion de ce latex serait, selon les botanistes, une défense naturelle développée par le pavot contre ses prédateurs.
Ce liquide, qui contient de la morphine concentrée à 10%, s’oxyde au contact de l’air. Durcissant et devenant brun, il est alors recueilli à l’aide de petits racloirs puis aggloméré en boulettes ou en pain d’un kg environ pour donner l’opium brut. Pour être utilisé par les toxicomanes, le latex soit subir un premier traitement qui donnera l’opium à fumer ou le chandoo.
| LE CHANDOO |
Le latex ou opium brut ne peut être utilisé immédiatement.
Devant faire l’objet d’un premier traitement (opium + eau chaude, le tout chauffé pour être filtré et à nouveau chauffé), il est alors transformé en une pâte semblable a du goudron.
Se solidifiant au contact de l’air, cette mélasse va être conditionnée en boulettes ou en bâtonnets pour obtenir l’opium à fumer ou le chandoo.
| LES MODES DE CONSOMMATION DE L’OPIUM |
Le chandoo se fume dans les pipes à opium.
A cet effet, le fumeur transforme l’opium brut en petite boulettes ou en petites barrettes qu’il introduit dans le fourneau de sa pipe après les avoir fait ramollir au dessus d’une flamme.
Un petit fumeur d’opium tire dix ou vingt fois sur le bambou. Un gros fumeur peut prendre jusqu’à une centaine de pipes par jour.
Lorsque la pipe est terminée, il reste toujours un résidu qui porte le nom de DROSS et qui est conservé par le consommateur pour faire face aux périodes de pénuries.
| LES EFFETS DE L’OPIUM |
Les premières pipes d’opium sont généralement très désagréables. Elles donnent des vertiges, des nausées ou des céphalées.
Par la suite, le fumeur éprouve une sensation d’euphorie avec une exaltation de l’imagination.
Il a besoin d’immobilité et de quiétude pour atteindre un état contemplatif aboutissant à une semi torpeur.
Le fumeur d’opium conserve assez longtemps une activité professionnelle et intellectuelle.
Si le nombre de pipes est trop important, le consommateur devient maigre, livide avec un regard fixe accompagné de myosis. Perdant également le sommeil, il est aussi indifférent à tout.
L’affaiblissement général de l’organisme rend le fumeur invétéré d’opium très accessible à de nombreuses maladies car ses barrières défensives naturelles ont disparu (baisse du système immunitaire).
