PLAN |
➔ HISTORIQUE. ➔ LES ASPECTS DE LA PHENCYCLIDINE. ➔ LES MODES DE CONSOMMATION DE LA PHENCYCLIDINE. ➔ LES EFFETS DE LA PHENCYCLIDINE. |
Le PCP est un anesthésique très puissant rapidement absorbé par voie orale, pulmonaire, intraveineuse ou par application locale sur des tissus humides (muqueuse nasale, rectale, vaginale).
HISTORIQUE |
En 1956, dans les laboratoires Parke-David aux USA, un nouveau produit à usage vétérinaire de type anesthésiant est mis au point et expérimenté : le Sernylan.
Un an après cette synthèse, des expériences sont tentées sur l’homme. Dénommé le Sernyl, en raison de mauvais résultats, ce produit à usage humain est rapidement abandonné en raison des effets secondaires constatés (comportements violents).
En 1967, ce produit, la Phencyclidine, entre dans le domaine de la toxicomanie sous le nom de P.C.P., également dénommé : la Peace Pill, la Pilule de la Paix, Poudre d’Ange, Acide, Cadillac, Horse tranquilizer, Superweed, Rocket fuel (carburant de fusée), Cyclone, Crystal, Wack (cocaÏne mélangée au PCP destinée à être fumée = Space base), Supergrass …
Après que l’on eut cru pendant plusieurs années avoir découvert l’anesthésique idéal, des recherches plus poussées ont mis à jour une incontestable toxicité du PCP, tant physiologique que psychique.
Quelques dates :
➔ 1956 : usage vétérinaire.
➔ 1967 : classée toxique.
➔ 1968 : classée stupéfiant.
LES ASPECTS DE LA PHENCYCLIDINE |
La Phencyclidine peut revêtir plusieurs aspects.
Vendue généralement sous forme de poudre blanche ou de tablettes, on la trouve également en comprimés, en liquide, en capsules ou sous forme de joint de cigarette avec de la Marijeanne.
La plupart du temps, elle est vendue en association avec d’autres drogues telles que : l’héroïne, les amphétamines, le LSD 25, la mescaline.
LES MODES DE CONSOMMATION DE LA PHENCYCLIDINE |
Ce produit se consomme de différente façon et peut s’ingérer, s’injecter, s’inhaler et se fumer (un joint de cannabis imbibé de PCP).
Les doses sont habituellement de 2 à 6 milligrammes.
LES EFFETS DE LA PHENCYCLIDINE |
Les effets recherchés |
De très nombreux toxicomanes rapportent des expériences désagréables.
Cependant, à faible dose, il semblerait que les effets soient agréables voire plaisants d’où le surnom de Peace Pill (pilule de la paix).
Les effets plaisants sont peu mérités si l’on se réfère au déferlement de violence qu’engendre le produit (les effets de violence débutent 15 minutes après l’ingestion ou l’inhalation et cessent 24 à 48 heures plus tard).
A petite dose, un état d’ivresse apparaît.
Autres effets existants : croyance à l’invulnérabilité, décuplement des forces physiques.
Les effets physiologiques |
Sur l’appareil respiratoire : augmentation de la consommation d’oxygène.
Au niveau cardio-vasculaire : augmentation des pressions systoliques (contraction du cœur) et diastoliques (dilatation du cœur et des artères). Le pouls reste cependant normal.
Au niveau oculaire : diplopie (fait de voir trouble), diminution des réflexes à la lumière, ptôsis (impossibilité de garder les yeux dans la même direction) ainsi que nystagmus pouvant durer 3 à 4 jours (mouvements saccadés des globes oculaires).
Au niveau des muscles : nombreux tremblements et rigidités musculaires, vomissements, surdose (coma), périodes délirantes et hyperactives de plusieurs jours.
Les effets psychologiques |
A petite dose donc, un état d’ivresse apparaît.
A dose plus forte, il y a une altération de l’image du corps, une désorientation, une désorganisation de la pensée, une apathie, une stupeur catatonique, des troubles sensoriels (ouïe, vue, touché et goût), des signes de schizophrénie, des comportements violents …
Dans le cas d’une utilisation quotidienne, il y a une tolérance au produit entraînant une augmentation des doses pour obtenir les mêmes effets.
Aucun symptôme de manque n’a été signalé mais il existe par contre une dépendance psychique et physiologique pouvant s’installer rapidement. Il est enfin à noter que le phénomène du flash-back que l’on rencontre avec le LSD 25 est ici beaucoup plus important.